La Prospérité: «Dialogue: Kabila, Tshisekedi et les évêques, regards croisés !»

A gauche, Joseph Kabila, candidat de la Majorité Présidentielle et Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS

Revue de presse du jeudi 2 juillet 2015

La Prospérité relève les différents qui persistent encore dans la classe sociopolitique congolaise au sujet de la tenue ou non d’un dialogue politique en RDC.

«Joseph Kabila parle d’un dialogue, sous sa convocation, qui viendrait régler les obstacles au processus électoral. Les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), tout en insistant sur le respect de la constitution, font une proposition concrète du réaménagement du calendrier électoral : report des locales pour 2017, organisation des provinciales, législatives nationales et la présidentielle en 2016. Etienne Tshisekedi exhume le contentieux électoral de 2011 pour, enfin, entamer le processus électoral 2015 – 2016 sous une médiation internationale en respect de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et les Résolutions du Conseil de Sécurité de l’Onu», rapporte le journal.

«En défendant mordicus la position de la MP, Joseph Kabila maintient le malaise», soutient La Tempête des Tropiques, déplorant «des consultations tendancieuses» menées par Joseph Kabila. Selon ce dernier, la majorité écrasante des personnes consultées ont rejeté l’idée d’une médiation étrangère. Ce que doute le journal: «Cette affirmation […] est à cent pour cent une reproduction fidèle de ce qui a toujours été la position du gouvernement… »

D’où le titre du quotidien Le Phare «Dialogue : brouillard ! ». A l’occasion du 55ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, rappelle le journal, Joseph Kabila a lancé un nouvel appel aux absents à ses invitations, singulièrement aux tenants de l’opposition radicale, les exhortant à rejoindre le camp des partisans du Dialogue.

Concernant l’exigence de l’aile radicale de l’opposition relative à une médiation internationale, Kabila est resté formel : pas d’ingérence dans les affaires congolaises. De son côté, Steve Mbikayi suggère une co-médiation Monsengwo-Marini. Pendant ce temps, Vital Kamerhe, Eve Bazaiba, Martin Fayulu, Delly Sesanga, Jean-Claude Vuemba, Jean Lucien Bussa, José Makila, Augustin Kiakwama… persistent et signent : priorité aux élections !

C’est ce qui explique la mise en garde lancé ce matin par l’éditorialiste de Forum des As: «Gare à ce temps qui file ! » C’est déjà la mi-2015, fait remarquer le journal. «Dans six mois tout rond, c’en sera fini de l’année en cours. Commencera 2016. Une année pas comme les autres. Un coup d’œil sur le calendrier civil et un regard sur le chronogramme électoral – encore matière à polémique- font craindre le risque d’une explosion de l’agenda 2015-2016», redoute le quotidien, qui se pose tant de questions sur le processus électoral congolais :

«Comment organiser tous les scrutins dans les délais alors qu’à mi – parcours de 2015, quantité d’hypothèses planent encore sur la tenue même des élections? En commençant par le nécessaire dialogue que chacun des protagonistes appréhende par le petit bout de la lorgnette. D’autres acteurs de l’Opposition- sans doute par posture- déclarent carrément ne plus en voir l’opportunité ! Comment envisager des élections si le nerf de la guerre, à savoir l’argent, est encore sujet à caution ?»​