La Prospérité : «Bataille sur la révision constitutionnelle: les Sénateurs tranchent aujourd’hui!»

Au cours du débat, programmé ce jeudi, à la chambre haute, les sages doivent approuver ou non le bien-fondé de la révision constitutionnelle.

«Par respect au président du Sénat, tout le monde sera là mais tout le monde ne prendra part au vote,» a déjà prévenu Nkoy Mafuta, la Sénatrice de l’opposition citée par La Prospérité. Le sénateur She Okitundu de la majorité reste convaincu que le Sénat va recevoir ce projet de loi.

Le débat prévu d’aujourd’hui au Sénat, rappelle Le Potentiel, intervient après celui de l’Assemblée nationale. 334 membres de cette chambre parlementaire ont voté, mardi, pour la révision de huit articles de la Constitution en l’absence de ceux de l’Opposition. Déjà, lors de la séance plénière de mercredi au sénat, rapporte le quotidien, des intervenants ont estimé le Sénat violerait la Constitution en obtempérant à l’ordre du président de l’Assemblée nationale. Selon eux, ce dernier n’est « pas habilité à demander au Sénat d’inscrire un point à l’ordre du jour du calendrier de la session extraordinaire. »

Non, rétorque le sénateur Toussaint Ekombe, en charge de la commission Politique, administrative et judiciaire. La décision d’inscrire ce point à l’ordre du jour du Sénat a été prise par le Bureau du Sénat et non par celui de l’Assemblée nationale, a-t-il précisé dans les colonnes du Potentiel.

Le journal La Tempêtes de tropiques est, quant à lui, inquiet de l’évolution de la situation au Palais du peuple.

«Suite à la nouvelle dictature que veut instaurer la majorité au pouvoir : le consensus national vole en éclat,» déplore le quotidien.

Les députés de l’Opposition se sont retirés, mardi, de la chambre basse. Les sénateurs de l’opposition pourront faire de même ce jeudi. Une crise qui survient malheureusement à l’approche des échéances importantes, comme les élections qui imposent pourtant qu’il y ait ce consensus national, poursuit le quotidien.

Difficile d’envisager, dans ces conditions, l’avenir du pays avec sérénité. Les élections elles-mêmes auront-elles lieu? Ira-t-on aux élections dans ce climat de méfiance totale? Qu’en sera-t-il de la légitimité de ceux qui seront élus demain? Autant de questions que se pose La Tempêtes de tropiques dans sa livraison de ce jeudi.

Selon Forum des As, ce qui se passe aujourd’hui au Parlement n’est pas une simple formalité. D’après le journal, sans la recevabilité de la chambre haute, pas de congrès et, donc, pas de révision constitutionnelle. Il s’agit d’une étape décisive en cette matière. D’où le titre: « Révision constitutionnelle: tout se joue au Sénat.»

«Stratégie du désespoir, Révolution orange: Pousser la police à la bavure pour couler Kabila, » titre L’Avenir.

Après avoir perdu sur le chemin du droit, l’opposition politique mijote des actes de provocation dans la rue pour susciter la réaction de la police. A en croire le quotidien, le but poursuivi est de se servir d’un éventuel décompte macabre pour forcer la mise de la RDC au ban de la communauté internationale.

En tout cas, poursuit le journal, les débats au sujet de la révision constitutionnelle auront donné une belle occasion au peuple congolais de se faire une idée claire de la classe politique. Occasion de constater que certains politiciens, essentiellement de l’opposition, sont capables de tout. Même de violer la loi tout en se comportant comme le voleur qui crie au voleur, soutient L’Avenir.