La première comparution du général John Numbi dans le procès Chebeya et la visite d’inspection de Adolphe Muzito dans les ports et aéroports de la capitale sont à la une de différents journaux parus ce vendredi à Kinshasa.
Dans sa comparution, l’Inspecteur général de la police suspendu de ses fonctions n’a pas reconnu avoir eu un rendez-vous avec le défunt secrétaire exécutif de l’ONG La Voix des sans voix. Il a plutôt parlé d’une rencontre qui était prévue entre ce dernier et l’inspecteur principal Daniel Mukalayi, rapporte le quotidien.
Le Palmarès : “John Numbi fait des révélations troublantes”
Le tabloïd indique que le renseignant de la Cour militaire a révélé quatre faits :
- Il connaît Chebeya depuis 1996
- Lui et Chebeya avaient des relations presque fraternelles et qu’à ce titre, à l’occasion de la visite de la gouvereneure du Canada en 2010, le général Numbi avait remis à Chebeya son numéro de téléphone personnel au palais du peuple.
- Le général s’étonne du fait que s’il devait avoir rendez-vous avec Chebeya, ce dernier n’avait pas besoin d’intermédiaire, il devrait l’appeler directement.
- Le général dit avoir appris la mort de Chebeya par l’inspecteur provincial de la police.
Autre sujet à la une des journaux, la tournée du Premier ministre Adolphe Muzito, jeudi, aux postes frontaliers de la capitale est commentée différemment dans la presse kinoise.
Le Phare : “Muzito traque les clandestins dans les ports et aéroports de Kinshasa”
Le journal indique que le premier ministre s’est rendu au beach Ngobila, au port de Ndolo et à l’aéroport international de N’djili. Objectif de la visite : évaluer le niveau d’exécution du décret présidentiel limitant à quatre les services habilités à opérer au niveau des postes frontaliers. Le constat, selon Le Phare, est que les services qui interféraient dans le travail de la Direction générale des douanes et assises (DGDA), de l’Office congolais de contrôle (OCC), de la Direction générale des migrations (DGM) et du service d’hygiène, ont pratiquement disparu. Au terme de sa tournée, relève encore Le Phare, le Premier ministre a insisté sur le retour rapide de la sécurité et de l’ordre aux postes frontaliers et promis de sévères sanctions aux contrevenants.
La Référence Plus : “Pour promouvoir le tourisme et les flux migratoires en RDC, Adolphe Muzito sonne le glas des tracasseries dans les ports et aéroports”
Plus de tracasseries dans les différentes portes d’entrée et de sortie de Kinshasa, c’est la leçon à tirer de la tournée effectuée jeudi par le chef du gouvernement dans les lieux d’entrée et de sortie de la capitale congolaise. La visite a fait la fête non seulement des voyageurs et des touristes mais aussi de nombreux commerçants et débrouillards de la ville qui doivent leur survie dans ces milieux miroirs du pays, écrit La Référence Plus
La Prospérité : “Amélioration du climat des affaires, Muzito inspecte les aéroports et ports à Kinshasa !”
Si le Premier ministre a noté une nette évolution au Beach Ngobila, il reste que d’autres services doivent procéder à la réduction de leurs effectifs jugés pléthoriques. Au finish, écrit La Prospérité, Muzito note que le décret présidentiel n’a pas été exécuté, empêchant la fluidité des opérations commerciales en RDC.
Le Phare informe également que le notaire de la ville de Kinshasa Jean Bifuni a légalisé hier jeudi les statuts révisés de l’UDPS adoptés lors du premier congrès tenu du 10 au 14 décembre 2010. L’acte notarié a été remis hier même au secrétaire général de ce parti Jacquemin Shabani: Le journal publie in extenso l’acte notarié et daté du 21 janvier 2011, et signé par le notaire et le secrétaire général de l’UDPS
Le Potentiel : “Insécurité récurrente à l’Est. Minerais de sang : le fond du problème”
Le quotidien livre une intéressante analyse sur la problématique du trafic d’armes et de l’exploitation des ressources naturelles à l’Est de la RDC. Il indique que les frontières du Congo sont poreuses et laissent passer armes et mercenaires de tous acabits.
Le sang des innocents continue à couler dans l’Est du pays sur fond d’exploitation illicite des ressources naturelles, fait-il remarquer, avant d’enfoncer le clou : le fond du problème reste, au-delà de moult projets menés de manière dispersée, la mise en place d’une armée réellement républicaine, professionnelle, dissuasive et au service de la défense de l’intégrité du territoire national.
