Le Potentiel: procès Chebeya, la peur bleue du verdict

center,]Revue de presse du vendredi 17 juin

Le Potentiel : procès Chebeya, peur bleue du verdict

Le Potentiel consacre sa manchette au report du verdit du procès des présumés assassins de Floribert Chebeya, militant émérite de droits de l’homme et de son chauffeur Fidèle Bazana.

Le quotidien constate qu’il y a une peur bleue du verdict car la Cour s’est encore donnée une semaine pour rendre son verdict. Aucune ombre de doute ne planait sur le prononcé du verdict hier, précise Le Potentiel. Souveraine, la Cour a déjoué tous les pronostics, s’adjugeant encore d’une semaine pour mieux rendre son délibéré, le temps, pour elle, de faire l’unanimité de ses membres. Et pourtant, constate le journal, la RDC joue sa crédibilité en tant que nation respectueuse des droits de l’homme, d’une part, et c’est la justice congolaise qui joue sa survie, d’autre part.

Elle doit aujourd’hui prouver qu’elle s’est affranchie de la mainmise d’autres pouvoirs, notamment le pouvoir exécutif. Le procès Chebeya paraît donc comme un test sur la voie de la démocratisation de l’Etat congolais.

Le Phare: la maladie d’un juge « tue » le verdict

Le Phare fait observer la surprise qui pouvait se lire dans le chef de l’assistance, composée essentiellement des avocats de toutes les parties en procès, des membres du ministère public, des journalistes, des diplomates….

Il y avait quand même un fait insolite, écrit le quotidien, la hiérarchie de la télévision nationale congolaise (RTNC) a dépêché deux cars de reportage pour une transmission directe de l’événement sur l’ensemble du territoire national et éventuellement en dehors de nos frontières.

Perplexe, le directeur de la prison, a tout simplement indiqué avoir reçu un coup de fil d’un membre de la Cour sur la non tenue de la séance, rapporte Le Phare. D’où la non préparation de la salle destinée à recevoir le public.

Le Climat Tempéré fait revivre le procès à ses lecteurs, sans toutefois préciser le mobile de ce report, mais indique que ce procès  s’est déroulé en trente sept audiences. Tantôt la cour s’est transportée dans les installations de la prison de Makala, soit au domicile d’un des prévenus, soit encore à l’endroit où le corps de Floribert Chebeya a été retrouvé sans vie.

Cependant, la Cour militaire, à son audience du 9 mai, avait demandé la requalification des faits d’association des malfaiteurs et d’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana en homicide involontaire, rappelle le confrère.

La Cour avait tout de même précisé à la fin de cette audience que cette position n’était qu’une opinion des juristes qui n’engageait ni la Cour, ni les parties, ni elle-même. Voilà qui a cloché.

L’Avenir: à la veille des élections, les loups se mangent

En manchette, L’Avenir s’intéresse à la démission de Colette Tshomba de l’Alliance pour le renouveau du Congo et son adhésion au PPRD, parti présidentiel. Le quotidien estime que le PPRD n’est pas obligé de prendre langue avec le collaborateur qu’est l’ARC, mais, pour garder les bonnes relations au sein du clan politique, il ne perdrait rien à vouloir éviter des tensions dans la plate-forme. Car, il pourrait arriver que l’ARC, se sentant torpillé quitte par exemple la Majorité présidentielle.

Ce qui est sûr, pour le quotidien, l’intérêt du Chef de l’Etat n’est pas dans les départs de la plate-forme. Heureusement que l’on n’en est pas là.

Pour le journal Uhuru, Colette Tshomba est « une étoile de plus au PPRD ». Les événements de ce genre se produisent souvent maintenant à cause de l’approche des élections, mais ils n’ont pas tous la même ampleur ni le même retentissement. Il y a une évidence de popularité qui exclut tout commentaire, écrit la consœur.

Pour ce journal, fondé par Colette Tshomba, les raisons qui ont poussé l’ancienne vice-ministre des congolais de l’étranger à intégrer le parti cher à Joseph Kabila sont multiples, mais au-delà de ses raisons et de leurs complexités, la démarche apparaît comme l’aboutissement logique d’une carrière pleine de rebondissement.

Le Climat Tempéré: Tshiskedi, Kamerhe, et Mende sur le ring médiatique

Le Climat tempéré décrypte les interviews qu’ont accordées les trois hommes politiques, en l’espace de 4 jours, pour se donner des coups, dans un combat médiatique livré sans gants sur  Radio France Internationale.

Le lider maximo a été le premier à sonner la charge, à partir de l’Europe où il effectue un périple d’explication et de conquête. Il se voit déjà faisant la remise et reprise avec Joseph Kabila, le président sortant, constate le journal.  Pour cause : « Si je vous dis que tout le monde exige le changement, c’est à cause du degré de misère qui devient insupportable.»

A quoi Lambert Mende répond, comme en écho : «Nous (gouvernement) sommes Lumumbistes et nous pensons que le sort du Congo va se régler ici au Congo et pas à Londres, Paris ou New York.

Quant à Vital Kamerhe, il revendique son statut d’opposant et prône le changement : « Je suis dans l’opposition parce que j’ai une vision pour mon pays. Et j’ai pris pour modèle le président brésilien ». Très bonne guerre, tout de même.

Le Phare note que « Kamerhe est pour le repentir généralisé ». A l’issue de l’interview accordée à RFI, probablement pour jouir de son droit de réponse face aux propos tenus par Etienne Tshisekedi et Lambert Mende. Le président de l’UNC appelle tout le monde à se repentir de son passé.  Il a ainsi indiqué que le leader de l’UDPS avait rompu avec son ami Mobutu lorsqu’il s’était rendu compte que ce dernier ne regardait pas dans la même direction que lui.