Le Potentiel : « Alpha Condé sur RFI : Le sommet de la Francophonie à Kinshasa pose beaucoup de problèmes »

Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie et Raymond Tshibanda, Président de la Conférence ministérielle de la Francophonie, ministre de la Coopération internationale et régionale de la RDC, à l’occasion de la 27e session de la CMF. Cyril Bailleul / OIF

Revue de presse kinoise du jeudi 5 juillet 2012

Le Potentiel revient ce matin sur l’interview que le président guinéen, Alpha Condé, a accordé à RFI le mercredi 4 juillet. A trois mois de la tenue à Kinshasa du 14ème sommet de la Francophonie, note le confrère, le doute est loin de se dissiper sur le déplacement du président français, François Hollande.

Et pour le Potentiel, les propos du président guinéen sur la radio française a plus que ravivé le suspense.

« Viendra ou ne viendra pas ? », s’interroge le quotidien qui affirme que la question est sur toutes les lèvres à Kinshasa où doit se tenir, sauf imprévu, en octobre 2012 le 14ème sommet de la Francophonie.

Lorsqu’il lui a été demandé de confirmer la présence de Hollande à Kinshasa, écrit le journal, Alpha Konde a presque évité la question, estimant que le président français était assez «grand» pour prendre une décision.

Acculé par RFI, poursuit le confrère, il a fini par lâcher le morceau, estimant, à son tour, que «le sommet à Kinshasa pose beaucoup de problèmes». Lesquels ? Là, le président guinéen n’a dit mot, préférant entretenir le suspense sur le sujet.

Et selon le quotidien kinois, c’est la preuve que même lui, Alpha Condé, n’est pas sûr de faire le déplacement de Kinshasa.

« Que cache-t-on donc finalement ? », s’interroge à nouveau le journal qui indique qu’à trois mois du sommet de Kinshasa, il est bon que l’opinion soit fixée sur les contours exacts de ce forum.

A la une du même journal : « Le gouvernement Matata en ordre de bataille ».

Le Potentiel révèle qu’après deux jours « de veillée d’armes » à Zongo, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon a convié les membres de son équipe à plus de cohésion, mettant l’accent sur la synergie de manière à traduire dans les actes la vision du gouvernement.

Le choix de la cité touristique de Zongo dans le Bas-Congo serait justifié par l’éloignement du train train quotidien de Kinshasa pour un échange serein, commente le journal qui s’interroge : « Quels en ont été les véritables mobiles ? ».

Cette interrogation paraît comme la clé de l’énigme tant elle permet d’élucider le schéma emprunté par le Matata Ponyo. Y aurait-il déjà des fissures au sein du gouvernement ? Pas évident.

Pour le confrère, il est évident que sa démarche s’inscrit dans une logique qui consiste, dans un premier temps, à ramener la confiance dans les rangs du gouvernement pour aborder avec sérénité la mise en œuvre du programme quinquennal défendu devant la représentation nationale.

Forum As revient, de son coté, sur « le fameux » e-mail qui aurait induit le Cardinal Monsengwo en erreur et titre : « la Monusco répond à Ngoy Mulunda ».

« Le pasteur Ngoy Mulunda est un homme de Dieu. Sa bouche n’est autorisée qu’à dire la vérité. Et je pense que la vérité de l’homme peut aussi faillir », écrit le journal, citant le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai.

C’est le même titre que reprend La Prospérité : « La Monusco répond à Daniel Ngoy Mulunda ! ».

La mission onusienne « n’a jamais fait le monitoring des élections » du 28 novembre 2011 en RDC, a déclaré le porte-parole de la Monusco, M. Madnodje Mounoubai, hier mercredi 4 juillet lors la conférence de presse hebdomadaire de la mission onusienne, rapporte la consœur.

Refusant toute polémique avec le Pasteur Ngoy Mulunda, écrit encore le journal, M. Madnodje a, toutefois, soutenu que : « se baser sur un mail qu’a envoyé un individu pour dire que c’est lui qui a voulu mettre du chaos dans ce pays, mettre ce pays à feu et à sang, je ne crois pas».

La Tempête des tropiques s’intéresse, elle, au budget 2012 : « En décriant l’irréalisme du budget 2012, la commission Ecofin donne raison à l’opposition ».

Selon le rapport de cette commission de l’Assemblée nationale, explique le journal, un écart négatif se dégage des prévisions des dépenses budgétaires. Et ce, après un examen approfondi du projet de Budget présenté par le gouvernement Matata.

Le journal fait remarquer que cette commission rejoint donc les députés de l’opposition qui avaient relevé ces lacunes lors des discussions en plénière.