Le Potentiel : « Kabila appelé à nettoyer sa cour et l’armée »

Les sous officiers des FARDC marchent ce 30/6/2010 à Kinshasa, lors du défilé marquant cinquantenaire de l’indépendance de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du mercredi 22 aout 2012

Le Potentiel fait remarquer qu’aujourd’hui la situation  est explosive, avec le gouvernement parallèle mis en place par le Rwanda, via les rebelles du M23, à Rutshuru dans le Nord-Kivu.

Le quotidien rapporte que, le vendredi 13 juillet, 40 députés nationaux du Nord-Kivu regroupés dans un «caucus» ont recommandé au président Joseph Kabila, commandant suprême des Forces armées et de la Police nationale, de «procéder dans le plus bref délai au changement de toute la chaine de commandement de l’armée ».

Dans leur déclaration, reprise en partie par le journal, ils ont recommandé aux cours et tribunaux de la RDC de «poursuivre et sanctionner les militaires présumés auteurs de trahison, d’affairisme et de détournements de la solde des militaires et d’enrichissement illicite sur le dos de leurs subalternes».

L’issue de la guerre dans l’Est dépend dès cet instant de l’attitude du président Joseph Kabila, conclut le Journal. C’est lui seul qui peut décanter la situation dans l’Est.

L’Observateur qui abonde quasiment dans le même sens, va plus loin. Pour lui, « la RDC doit songer à la formation d’une armée républicaine pour sécuriser le pays ».

L’observateur rappelle que tout au long de la transition, le processus de formation de la nouvelle armée congolaise n’a pas porté ses fruits. La raison est simple, croit savoir le quotidien. « On a intégré au sein des Forces armées congolaises (FARDC) formées après Sun City, des anciens rebelles, des anciens miliciens et des anciens mercenaires qui, sans formation aucune et sans mesure d’encadrement ont porté l’uniforme et gagné des galons et de grades sans pour autant passer par le cursus normal d’une armée républicaine et professionnelle et respectueuses des droits », peut-on lire dans les colonnes du journal.

A la place, le pays à vu émerger une armée composée en grande partie d’hommes indisciplinés et des déserteurs qui n’hésitaient pas à se livrer aux pillages et aux attaques des paisibles citoyens.

Autre fait non moins significatif, c’est la présence de plusieurs chaînes de commandement au sein des FARDC. Avec des officiers dont certains n’avaient de comptes à rendre à personne, même pas au chef d’Etat-major de l’armée, note L’Observateur avec regret.

Toujours au sujet de la guerre à l’Est, La Prospérité  titre : «  Kabila- Reynders : face-à-face attendu aujourd’hui à Lubumbashi ! »

Sauf changement, annonce le quotidien, Joseph Kabila  reçoit ce mercredi, Didier Reynders, vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères dans la capitale cuprifère.

Mais, le journal constate que  contrairement à la Grande Bretagne,  l’Allemagne, la Suède et les Etats-Unis, fidèles alliés de Kigali, qui ont suspendu une partie de leur aide aux pays des mille collines depuis que les preuves de son soutien au M23 ont été établies par les experts de l’Onu,  la Belgique, plus proche de la RDC, elle, n’a toujours rien fait de concret. Elle continue à fournir au Rwanda une aide de près de 160 millions d’euros sur trois ans.

Jusqu’ici, le pays se limite par la voix de Didier Reynders, à faire des déclarations ‘‘politiques’’. « Ça, c’est du déjà entendu », estime La Prospérité.

Dans un tout autre chapitre, L’Avenir indique en ce qui concerne La bancarisation de la paie des fonctionnaires que le Gouvernement bénéficie d’un reliquat de 1,6 milliards des Francs congolais…

Le constat fait sur le terrain démontre l’engagement du gouvernement à améliorer la situation des fonctionnaires de l’Etat, note le quotidien. Déjà, lors de la réunion de la Troïka politique du mardi, 21 août le vice-Premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko indique qu’un reliquat de 1,6 milliards des francs congolais a été obtenu. Une somme qui s’est accumulée depuis le mois d’août, selon le quotidien.

Par ailleurs, certaines banques ont constaté que plusieurs comptes ouverts depuis le mois de janvier restent non mouvementés. Pour le gouvernement, ces comptes doivent être déclarés fictifs. Ainsi, la Troïka politique d’hier mardi a pris la décision de demander à la direction de la paie de suspendre tous ces comptes, d’auditer et de punir les responsables de la paie, rapporte L’Avenir.

L’Observateur, lui,  renseigne que la même opération dégage un reliquat de 1,3 milliard FC…et rapporte que Le vice-premier ministre Daniel Mukoko annonce un audit de la paie.

En définitive, après le nettoyage du fichier de la fonction publique et fort du reliquat dégagé,  il est prévu que le gouvernement  améliore les conditions salariales des fonctionnaires. En d’autres termes, n’eût été la paie via les banques ce montant important serait sorti du trésor public et empoché par des fonctionnaires fictifs ou agents payeurs, renseigne L’observateur.