La Prospérité : Motion d’interpellation rejetée. Bussa rate Matata !

Matata Ponyo Mapon, premier ministre de la RDC le 07/05/2012 au Palais du peuple à Kinshasa, lors de la présentation du programme de son gouvernement à l’Assemblée nationale. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du mardi 2 octobre 2012.

La Prospérité : Motion d’interpellation rejetée. Bussa rate Matata !

La majorité a fait rater au peuple, un moment important de la vie démocratique qui met le parlement et l’exécutif face à leurs responsabilités respectives, sous le regard du souverain primaire qui attend de toutes les institutions et, en particulier, de l’exécutif des réponses concrètes à ses multiples demandes sociales. C’est à lire à la Une du quotidien La Prospérité qui titre : « La Prospérité : Motion d’interpellation rejetée, Bussa rate Matata ! ».

Le quotidien rappelle que conformément aux dispositions constitutionnelles, l’Honorable Jean- Lucien Bussa a sollicité, au cours de la plénière de ce lundi 1er octobre 2012, l’approbation de la représentation nationale en vue d’interpeller le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo. Au nombre de préoccupations soulevées par le Député MLC figure, entre autres, les guerres, les violences urbaines et tracasseries policières, la situation des déplacés de guerre ; la misère et précarité ; l’économie ; la corruption et la mauvaise gouvernance ; justice et droits humains ; le développement des provinces et décentralisation.

Pour les élus de la majorité, la démarche de l’Honorable Bussa, bien que fondée, paraît « anticipée », en ce sens qu’elle arrive au moment où la représentation nationale s’apprête à débattre sur la motion de défiance initiée à l’endroit du vice-Premier ministre en charge de la défense mais également, sur le budget de l’Etat, exercice 2013, précise le tabloïd.

Côté opposition, ajoute La Prospérité, l’on soutient qu’il s’agit là d’une demande d’explication, à ne pas confondre avec une motion de défiance. La majorité ne doit donc pas confondre fidélité et complicité, au risque de se réveiller un jour par un cauchemar, une révolution. Interpeller le gouvernement est une exigence républicaine. Cet exercice présuppose la volonté des élus à vouloir défendre à tout vent les intérêts précieux des congolais.

La majorité est-elle complice ou fidèle ? L’opposition a anticipé sa démarche ? La réponse est à lire dans l’édito de Forum des As, dans son titre: «Interpellation: Tout le monde a raison ! ».

Au-delà du manichéisme de rigueur -normal dans une chambre bipolaire- , et de son corollaire la loi de la Majorité , le journal fait un constat : sur le fond , les pro et les anti interpellation avaient… raison.

Le journal s’explique : lorsque le député MLC Busa décide d’interpeller le Premier ministre, il est tout à fait dans ses prérogatives. De fait, Pour peu que Matata Ponyo ait commencé à poser des actes de gestion, il est normal qu’il en réponde devant le Parlement. On est là dans le b.aba du régime semi-présidentiel ou semi- parlementaire, c’est selon. Le temps mis à la Primature importe peu. En France dont le nouveau pouvoir a presque le même âge que le Gouvernement congolais, Premier ministre, ministres “comparaissent ” déjà régulièrement à la Chambre.

Alors, les contradicteurs de l’élu de Budjala ont-ils eu tort d’avoir rejeté l’initiative de leur collègue ? La réponse nous paraît non, ajoute Forum des As. Dans son argumentation, l’éditorialiste se justifie sa position en ces termes : les députés ont deux échéances qui leur permettront de questionner le Gouvernement sur la marche des affaires de l’Etat. Il y a d’abord la motion de défiance, ce mercredi, du Vice premier ministre et ministre de la Défense. A cette occasion, tous les contours de la guerre dans l’Est du pays seront inévitablement au centre des débats. En plus, le débat sur le projet de budget 2013 constitue l’opportunité reine pour entendre l’ensemble du Gouvernement sur la gestion du pays et les perspectives d’avenir.

La situation sécuritaire au Nord-Kivu n’est pas en reste. Les journaux kinois en aussi fait échos. L’Observateur, commence par rappeler deux faits qui se sont produits à Goma : le premier, écrit le journal, c’est un caporal qui a fait exploser une grenade dans une rue de Goma tuant un militaire des FARDC qui voulait le neutraliser et blessant plusieurs personnes. Le second est l’assassinat d’un opérateur économique œuvrant dans le secteur pétrolier, froidement abattu dans sa résidence de.

Le journal pense que ce sont les éléments du M23 qui sont à la base de cette situation et titre : « RDC : Selon la société civile du Nord Kivu, Des éléments infiltrés du M23 sèment la terreur à Goma ».

Pour le quotidien, ces attaques visiblement, mieux préparées sont de nature à plonger la ville de Goma dans un climat d’insécurité, favorable aux forces négatives qui sévit dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Le Potentiel précise à ce sujet que toutes ces personnes seront jugées en « procédures claires et, surtout, transparentes », citant le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej qui a appelé la population à la « collaboration dans la dénonciation de tout suspect » aux points de vente et de consommation du cannabis (chanvre).