Le Potentiel : « Guerre dans l’Est : Matata juge « hypothétique » une solution régionale »

Matata Ponyo Mapon, Premier ministre de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

 Revue de presse du jeudi 25 octobre 2012

Le Potentiel affirme que la solution à la crise qui sévit dans l’Est du territoire national ne pourrait pas sortir de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL). Et le Premier ministre Matata Ponyo l’a compris, fait remarquer le journal. Aussi juge-t-il « hypothétiques » toutes les initiatives prises jusqu’à ce jour dans ce sens par une organisation sous-régionale, en l’occurrence, la CIRGL, où caracolent des pyromanes qui se font passer pour des sapeurs pompiers, renchérit Le Potentiel.

Le Premier ministre Matata Ponyo a fait à la presse une déclaration qui révèle un changement de cap de son gouvernement dans l’approche de la crise qui perdure dans l’Est du pays le mardi 23 octobre, à l’étape de Bruxelles lors de son périple européen. Le Potentiel affirme qu’en lisant entre les lignes cette déclaration courageuse, des analystes se demandent s’il ne s’agit pas d’un désaveu de la CIRGL fait à mots couverts par Kinshasa.

D’autres, modérés, y voient plutôt une forme de pression que mettrait le gouvernement congolais sur une organisation sous-régionale qui peine à se montrer impartiale. Et, crescendo, cette attitude pourrait conduire à une désolidarisation de la CIRGL même s’il est difficile de rompre les liens.

Le même tabloïd nous informe aussi que « Le M23 entretient un réseau de contrebande minière dans l’Est de la RDC ». Ce réseau fonctionne via le Rwanda et le Burundi, selon les révélations de l’ONG américaine, Enough Project.

« Enough Project », une ONG qui s’est spécialisée dans la lutte contre le génocide et les crimes contre l’humanité, fonde ses allégations, dans un communiqué piublié sur son site Internet, sur des détails contenus dans un rapport confidentiel des experts de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le Potentiel explique que ce communiqué montre que la contrebande de minéraux au Rwanda et au Burundi est à la hausse, en dépit des efforts du gouvernement congolais pour réglementer ce commerce. En outre, note l’ONG américaine, les profits de cette contrebande minière sont utilisés pour financer la rébellion du M23, qui a débuté en avril et a occasionné plus d’un million de personnes déplacées.

Dans son communiqué, Enough Project reprend une affaire judiciaire qui a transpiré à Goma au début du mois d’octobre qui, selon elle, fournit une illustration convaincante de la manière dont ces opérations de contrebande se déroulent sur le terrain. Le Potentiel ajoute que cette affaire concerne une cargaison de 2 tonnes de coltan interceptées par les autorités congolaises à la frontière rwandaise.  Un officier des Forces armées de la RDC, proches du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ex-groupe armé sur les cendres duquel a été créé le M23 est impliqué dans cette opération, selon l’ONG, conclut Le Potentiel.

Pour sa part, Le Phare titre : «  Monde des affaires et investissements, la RDC classée 181e sur 185 pays ».

Le pays a donc régressé si l’on compare le rapport Doing business 2012 de la Banque mondiale à celui de l’année dernière, note le quotidien. Le Phare pense que le pays n’arrive pas à répondre aux dix indicateurs de performance de la Banque mondiale. Il s’agit des procédures de création d’une entreprise, de l’obtention de permis de construire, de raccordement à l’électricité, de transfert de propriété, d’obtention des prêts, de protection des investissements, du paiement de taxes, des commerces transfrontaliers, de l’exécution des contrats, du problème d’l’insolvabilité… Bref, la RDC a encore beaucoup à faire, fait remarquer le Phare.

De son coté, La Prospérité parle d’une anarchie au Kasaï Occidental avec ce titre : « Kananga: la résidence de Kabasubabu saccagée, Richard Muyej interpellé ! ».

Pendant que Hubert Kabasubabu Katulondi, gouverneur sortant du Kasaï Occidental attend l’élection de son successeur, pour lui passer officiellement le fanion, note le journal, des personnes ont saccagé sa résidence officielle. Le journal rapporte aussi que des gardes inconnus y sont placés après une perquisition en l’absence des responsables. D’aucuns s’attendent à la réaction urgente du ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, pour remettre de l’ordre dans la boutique, avant que le pire n’arrive et que cela ne soit mis sur le dos du gouverneur sortant, rapporte La Prospérité.

Le journal souligne que « l’Assemblée provinciale est subitement devenue aphone face à cette illégalité ».