Le Potentiel: « Kampala accueille les pourparlers directs entre Kinshasa et le M23 »

De gauche à droite: Les présidents du Rwanda Paul Kagame, de la Tanzanie Jakaya Kikwete, de l’Ouganda Yoweri Museveni et de la RDC Joseph Kabila à l’ouverture du sommet des chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs à Kampala, le 7 août 2012. Photo Droits tiers.

Revue de presse du mercredi 5 décembre 2012

Le Potentiel écrit que c’est finalement Kampala, capitale de l’Ouganda, qui abrite dans quelques jours des « pourparlers » directs entre les autorités de Kinshasa et les rebelles du Mouvement du 23 (M23). Suivant le vœu exprimé par le M23, des membres de l’Opposition institutionnelle font partie de la délégation qui quitte Kinshasa, sauf imprévu, aujourd’hui mercredi, indique le journal.

Le Potentiel rapporte des indiscrétions recueillies dans les couloirs du gouvernement. Elle soutiennent que la délégation qui partira de Kinshasa devrait être composée de dix députés nationaux, dont le président de l’Assemblée nationale, quatre sénateurs, des membres du gouvernement, des délégués de la Société civile de Kinshasa et l’abbé Malu-Malu pour le compte du programme de pacification, stabilisation et de reconstruction du Nord-Kivu et Sud-Kivu (Starec). Des membres de la Société civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu devaient faire jonction à Kampala avec la délégation de Kinshasa.

Si pour le M23, la rencontre de Kampala rime avec des négociations, à Kinshasa, on pense le contraire, explique le journal. Dans l’entendement de Kinshasa, la rencontre devait se limiter à une évaluation de l’accord de Goma du 23 mars 2009 sur lequel le M23 fonde son action. Kinshasa a prévenu que les porparlers de Kampala ne sera pas le dialogue inter congolais bis (Ndlr : à Sun City en 2002), selon le président de l’Assemblée nationale et chef de la délégation dépêchée à Kampala, Aubin Minaku, cité par Le Potentiel.

 La Prospérité parle aussi des pourparlers de Kampala et se projette déjà vers une éventuelle deuxième réunion qui se tiendrait à Brazzaville. Elle titre : « Kabila-M23: Museveni facilite, Sassou joue à la médiation ! »

La Prospérité estime que le gros du travail serait programmé à Brazzaville, sous les auspices d’un sage, d’un des rares doyens encore en vie de la politique en Afrique Centrale, le Président du Congo d’en face, Sassou Nguesso. C’est à lui que reviendrait, semble-t-il, la charge d’aider les frères ennemis de la RD. Congo, à regarder en direction d’un pays plus que jamais uni, fort et prospère. S’il conduisait à bon port cette barque de discussions, Denis Sassou Nguesso concrétisera ainsi les vœux de ses collègues Chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), sous la facilitation de Yoweri Kaguta Museveni, qui avaient lancé un appel au cessez-le-feu sur le théâtre des opérations entre les FARDC et le M23 le samedi 24 novembre, en vue de privilégier la solution politique et diplomatique.

Y aura-t-il dialogue direct avec le M23 ou simple évaluation des accords de Goma du 23 mars, se demande le quotidien.

Quelle sera la position du M23 sur cette question, autre question que se pose le journal, estimant que ce mouvement présente des revendications au gré du vent. La Prospérité indique que certains analystes se demandent si le cahier de charges que ce mouvement présentera, ne sera pas de nature à faire finalement avorter l’édifice qui est en train de se mettre en place.

Denis Sassou Nguesso offre les bons offices. Les pourparlers qui vont se tenir aujourd’hui à Kampala, pourraient probablement déboucher sur des longues négociations. Celles-ci auront lieu à Brazzaville, en République du Congo, sous la houlette du Président Denis Sassou Nguesso, présume La Prospérité.

L’avenir titre sur de nouvelles sanctions contre le M23 : « Le Sénat américain gèle leurs avoirs et interdit les visas au M23 et à ceux qui les soutiennent ».

L’Avenir informe que le Sénat américain a adopté à l’unanimité un amendement le jeudi le 29 novembre 2012 imposant des sanctions à ceux qui fournissent des ressources financières, matérielles, ou de soutien technologique au groupe rebelle M23 en République démocratique du Congo. Cet amendement 3199 de la National Defense Authorization Act (NDAA), a été introduit par les sénateurs Dick Durbin , Chris Coons , Barbara Boxer,  John Boozman, Sherrod Brown, et Jim Inhofe .

Ces sanctions sont conçues pour arrêter le support illicite et dangereux que le M23 reçoit de ceux qui cherchent à déstabiliser la région, a expliqué le Sénateur Coons, cité par L’Avenir. Il a félicité le sénateur Durbin pour avoir pris l’initiative de cet amendement et s’est estimé heureux que le Sénat a parlé d’une seule voix. Le sénateur Coons est président du sous-comité des relations étrangères du Sénat sur les affaires africaines.

Le Potentiel titre aussi sur : « Le signal de Radio Okapi rétabli mardi après une vive protestation de l’UE ».

Le quotidien note que le signal de Radio Okapi, coupé samedi 1er décembre sur décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), l’organe de régulation des médias en RDC, a été rétabli mardi 4 décembre à la suite d’une vive protestation de l’Union européenne réclamant son rétablissement « dans les meilleurs délais ».