La Prospérité : « Kampala : le M23 crée un incident ! »

Charles Mwando Nsimba, ministre congolais de la Défense et des Anciens combattants et son homologue ougandais Charles Kiyonga, 15/12/2011, à l’hotel Munyonyo resort à Kampala

Revue de presse kinoise du lundi 10 décembre 2012

La Prospérité fait sa une ce matin sur le début, dimanche 9 décembre, du dialogue entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 à Kampala. Pour le journal, ces pourparlers ont mal commencé.

Dès l’ouverture des travaux, rapporte le quotidien, François Rucogoza, chef de la délégation des rebelles du M23, s’est livré à une agression verbale contre le Gouvernement de Kinshasa, l’accusant ‘‘d’incitation à la violence, à l’exclusion et à la xénophobie contre les Congolais rwandophones’’.

Pour enfoncer davantage le clou, note La Prospérité, le M23 dénonce ‘‘la corruption, la mauvaise gouvernance’’.

Surpris de cette désinvolture des rebelles, écrit la consœur, Raymond Tshibanda a voulu récupérer la parole, en remontant à la tribune, pour répliquer et mettre à nu les crimes du M23, mais en vain.

« Je trouve inacceptable que des gens qui ont pour seule légitimité la kalachnikov, viennent ainsi dépeindre les élus du peuple congolais », a vociféré le chef de la diplomatie congolaise.

De son côté, le Potentiel fait sa une sur la « Balkanisation de la RDC, les visées se précisent ».

Le journal commente l’article intitulé « To save Congo, let it fall apart » (Pour sauver le Congo, il faut l’émietter) qui a paru le 30 novembre dernier dans le journal américain, New York Times. Il est signé J. Peter Pham, directeur d’un centre d’études proche du Département d’Etat américain et de l’Otan.

Le quotidien indique l’auteur de l’article soutient la thèse selon laquelle la balkanisation serait le seul moyen de sauver la RDC, un pays des Grands Lacs africains pris dans l’engrenage infernal de conflits armés au motif qu’il est trop riche et trop spacieux pour ses habitants et ses dirigeants.

Des analyses aux allures faussement « scientifiques » s’accumulent et démontrent que les visées de la partition de la RDC se précisent, commente le quotidien.

L’Avenir s’intéresse, lui, à la décision des pays d’Afrique australe qui se disent prêts à soutenir la mise en place d’une force internationale pour combattre les groupes armés actifs dans l’est de la RDC.

Le confrère publie in extenso le communiqué du sommet de la SADC tenu dans la capitale tanzanienne, révélant notamment que les chefs d’Etat de la sous-région ont condamné le M23 et toutes ses attaques, de même que ses violations des droits de l’homme.