La Prospérité : « Ceni: Félix Tshisekedi rejette l'offre ! »

Des opposants et des journalistes le 5/9/2011 à Kinshasa, lors du dépôt de la candidature d’Etienne Tshisekedi pour la présidentielle 2011, devant le bureau de réception, traitement des candidatures et accréditation des témoins et observateurs de la Ceni à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du vendredi 31 mai 2013

« Proposé candidat rapporteur à la Ceni : Félix Tshisekedi rejette l’offre ! », titre en une La Prospérité Les spéculations autour de sa candidature au prochain bureau de la Commission électorale nationale indépendante allaient bon train ces deux dernières semaines. L’affaire est maintenant close. Pour Félix Tshisekedi, intégrer la Ceni ne serait rien d’autre que légitimer le pouvoir actuel. Il a toutefois reconnu que les députés du groupe parlementaire UDPS et alliés lui avaient tendu la main.

Dans un communiqué daté du 30 mai 2013, le secrétaire national aux Relations extérieures de l’UDPS, de passage à Kinshasa, a fixé l’opinion, rapporte Le Potentiel. Sans ambages, poursuit le même journal, Félix Tshisekedi martèle : « J’affirme ici et à la face du monde que je ne suis pas candidat au poste de rapporteur à cette institution d’appui à la démocratie, et que cette question n’a jamais été à l’ordre du jour de l’agenda de mon parti ». Comme si cela ne suffisait pas, Félix Tshisekedi enfonce le clou : « Je tiens à marteler, qu’il n’y a l’ombre d’aucun désaccord entre mon président et moi sur ce sujet. Toutes les spéculations observées à ce propos, sont sans objet», conclut le fils de son père qui conteste toujours la réélection de Joseph Kabila en 2011 pour un mandat de 5 ans.

Le Potentiel titre également sur la brigade d’intervention de la Monusco qui sera bientôt déployée pour combattre les groupes armés dans l’Est de la RDC. Le journal estime que le mandat de la brigade d’intervention prête à confusion et se demande s’il est offensif ou préventif.

Pour le confrère, l’opinion est dans les vapes. Les inquiétudes portent surtout sur ces contradictions apparues entre le secrétaire général de l’ONU et son envoyée spéciale dans les Grands Lacs. De passage en RDC, les 22 et 23 mai 2013, Ban Ki-moon a confirmé  que la Brigade opérera conformément à la Résolution 2098 qui la crée, c’est-à-dire une force ayant un mandant offensif pour neutraliser tous les groupes armés écumant dans l’Est de la RDC, dont le M23. Tout paraissait clair jusque-là, estime Le Potentiel, jusqu’à ce que Mary Robinson, l’envoyée spéciale de Ban Ki-moon dans la région déclare à RFI : « Il faut qu’elle (Ndlr : la brigade d’intervention) soit une force de prévention et que l’on fasse plutôt des progrès au niveau politique, vers la paix, et surtout le développement ».

Le journal rapporte par ailleurs que la brigade d’intervention de la Monusco sera opérationnelle à la mi-juillet. La confirmation en a été faite mercredi par le secrétaire général adjoint de l’Onu chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

Forum des As signale que les FARDC ratissent Mutaho où ils sont arrivés hier. C’est là, précise le confrère, qu’ils avaient fait battre en retraite, la semaine dernière,  les rebelles du M23 lourdement armés et soutenus par des soldats rwandais. Les éléments des FARDC sont conséquemment armés, bien motivés pour défendre cet important avant-poste, passage obligé de tout assaut sur Goma, explique Forum des As.

« Ils y ont installé un dispositif dissuasif pour prévenir toute surprise désagréable comme celle que vient de tenter les rebelles. Tous les villageois de Mutaho ont fui et se sont réfugiés à l’abri en brousse. Les FARDC occupent momentanément les maisons laissées vides par les villageois sauf l’école selon des ordres strictes qui leur ont été donnés par la hiérarchie », rapporte le journal.