Revue de presse kinoise du jeudi 4 juillet 2013
Le Potentiel revient ce matin sur les incidents qui sont survenus le mardi 2 juillet dernier à la prison de Makala à Kinshasa. Le journal indique que l’on ignore encore ce qui s’est exactement passé ce jour là dans cette prison, affirmant cependant qu’une fouille d’armes supposées être détenues par certains prisonniers a donné lieu à des troubles.
Les versions divergent sur les raisons de cette agitation et en dépit de l’ordre rétabli après plus de 5 heures de tension, écrit le quotidien qui dit déplorer cependant « la mort d’un policier et plusieurs blessés ».
Se confiant à ses collègues en présence d’un représentant du journal en ligne lepotentielonline.com, rapporte le journal, un policier provenant de l’intérieur de la prison a déclaré avoir « reçu l’ordre d’évacuer le corps d’un policier tué par balle réelle ».
« Je sors pour chercher une cigarette pour me soulager du drame », a indiqué l’agent de l’ordre cité par le journal, affirmant que « plusieurs autres détenus sont grièvement blessés ».
Selon une source de la garde pénitentiaire, explique le Potentiel relatant ce qui s’est passé le mardi à la prison, une quinzaine de militaires et policiers détenus à la prison de Makala ne voulaient pas du nouveau directeur de la prison et de sa rigueur. Ils réclament son départ depuis son arrivée il y a à peine quelques mois.
Pour ces fauteurs des troubles dont le meneur est un certain Katenda, poursuit la même source citée par le confrère, il est reproché au nouveau directeur de la prison qui est un officier militaire (Colonel), d’être trop exigeant et d’interdire certaines pratiques et autres visites suspectes au sein du milieu carcéral.
La Tempête des Tropiques revient également sur cette actualité et note une « controverse » autour du bilan de ce que le quotidien appelle l’«émeute » de la prison centrale de Makala.
Des sources indépendantes parlent de cinq morts, rapporte le journal. Du côté officiel, on affirme qu’il n’y a pas eu de mort, ajoutant que les policiers n’ont pas tiré de balles.
De son côté, Forum des As fait sa une sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. « Face aux nouvelles menaces des rebelles pro-rwandais, Goma verrouillée ! », titre le journal.
Depuis que les rebelles du M23 ont occupé la bourgade de Munigi à quelque 10 km de Goma avec un armement lourd, c’est la psychose totale dans la ville volcanique, révèle le quotidien.
Ce qui a poussé le porte-parole de la Monusco basé à Goma, le colonel Abdoul N’Diaye à sortir du bois pour tonner et rassurer la population, écrit encore le journal. L’officier onusien soutient que cette fois-ci le M23 n’atteindra jamais Goma.
Pourquoi? Le journal avance deux raisons. La première est que la Brigade d’intervention de la Monusco qui y est déjà opérationnelle a mis un dispositif musclé pour la défense de la ville, de l’intérieur. Ensuite un verrou infranchissable autour de la ville mis au point toujours par le commandement de la Brigade.
Deuxièmement, côté FARDC, on a tiré les leçons de la défaite de novembre de l’an dernier avec la chute de la ville. L’armée nationale s’est beaucoup améliorée et renforcée en tirant les leçons de la prise de la ville qu’elle est en mesure de la faire sur le plan opérationnel. Les FARDC disposent des atouts pour éviter les erreurs du passé et protéger Goma comme il se doit, poursuit Forum des As.
Le Potentiel analyse cette situation et affirme que le M23 caresse l’idée de reprendre le contrôle de Goma.
Pour mettre davantage de pression, croit savoir le journal, le M23, inspiré par ses parrains, vient de rapprocher son quartier général de Goma, la nouvelle cible militaire en vue. Aussi, de Bunagana, le QG du M23 est-il désormais déplacé vers Kibati.
Pour le Potentiel, ce signal du M23 démontre, si besoin en était encore, que pour ce mouvement rebelle, les pourparlers de Kampala n’ont de sens que si les territoires sous son contrôle devraient demeurer encore longtemps sous son emprise.