Forum des As: « Pré-dialogue d'Italie : l'UDPS dément ».

Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS le 30/08/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise de mercredi 5 août 2015

Depuis la semaine dernière, des informations font état d’une réunion de pré-dialogue dans un lieu non précisé entre les délégués de Joseph Kabila, chef de l’Etat et ceux de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

Lundi dernier, c’est le député de l’Opposition Franck Diongo, élu de Kinshasa et Président du MLP qui a fait ses « révélations » sur une radio périphérique, rapporte Forum des As. Le quotidien reprend à la une la dénégation du parti d’Etienne Tshisekedi qui signe à sa une : « Pré-dialogue d’Italie : l’UDPS dément ».

Le journal note que Franck Diongo tire à boulets rouges et s’en prend vertement au Lider Maximo de l’UDPS qui se prépare, par ses émissaires interposés, à un pré-dialogue avec Joseph Kabila par ses représentants, aujourd’hui mercredi en Italie. Diongo considère une telle rencontre comme une trahison et conseille l’UDPS à la boycotter puisqu’elle sert, selon lui, les intérêts du seul Kabila à la recherche d’un «glissement» à son mandat actuel.

Mais hier [mardi 4 août], Joseph Kapika, le porte-parole de l’UDPS a apporté un cinglant démenti à cette information de Franck Diongo qu’il a qualifiée de mensongère, précise aussi le journal. C’est une invention pure et simple de “son ami Diongo”, a tranché Kapika.

La Prospérité revient sur la convocation d’une nouvelle session extraordinaire prorogée et titre à sa une : « les Sénateurs appelés à épuiser l’ordre du jour ! »

On va recourir à l’article 116 de la Constitution qui stipule que chaque Chambre du Parlement peut être convoquée en session extraordinaire par son Président sur un ordre du jour déterminé, à la demande soit de son Bureau, soit de la moitié de ses membres, soit du Président de la République, soit du Gouvernement. La clôture intervient, dès que la Chambre a épuisé l’ordre du jour pour lequel elle a été convoquée et, au plus tard, trente jours à compter de la date du début de la session, rappelle le quotidien.

L’explication qu’on donne à l’ouverture d’une nouvelle session extraordinaire consiste à dire que le Sénat n’a pas épuisé l’ordre du jour de la session précédente. Parce que, dit-on, le projet de loi portant répartition des sièges aux locales était le principal objet de la session de juillet, ajoute La Prospérité.

L’article 125 de la Constitution renforce l’idée de la réconvocation des Sénateurs, avance le journal. Si un projet ou une proposition de loi est déclaré urgent par le Gouvernement, il est examiné par priorité dans chaque Chambre par la commission compétente suivant la procédure prévue par le Règlement intérieur de chacune d’elles. La procédure normale est appliquée aux propositions ou aux projets de loi portant amendement de la Constitution ou modifiant les lois organiques ainsi qu’aux projets de loi d’habilitation prévue à l’article 129. Comme quoi, le Gouvernement, à l’origine du projet de loi sur la répartition des sièges, est le seul à en connaître l’urgence, explique La Prospérité qui précise : « Si le Sénat ne s’inclinait pas, l’Assemblée nationale statuera en définitive.»

Dans le chapitre sécuritaire, La Référence Plus titre: « Le Gouvernement déterminé à désarmer par la force, les éléments résiduels des FDLR ».

Le porte-parole du Gouvernement de la Républiqe, Lambert Mende, a, dans un communiqué officiel, remis à la presse hier [mardi 4 août] dans la soirée, assuré la population de toutes les entités perturbées, de la détermination de l’exécutif national à désarmer par la force, les éléments résiduels des rebelles rwandais des FDLR avant leur rapatriement vers leurs pays et à réprimer les autres bandes de malfaiteurs armés dans la région, afin d’y établir la paix et la sécurité de tous.

Concernant les FDLR justement, L’Avenir évoque un «un bilan controversé» de leur traque.

Dans une déclaration publiée mardi 4 août à Goma, le Centre d’Etude pour la promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO), conteste le bilan présenté à la presse par le commandant de la 3e zone de défense des FARDC quant à la traque des FDLR, Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, écrit L’Avenir.

Pour ce centre, les FDLR compteraient encore au moins 1 000 hommes semant quotidiennement terreur et désolation sur le territoire congolais
Saisissant la balle au bond, le Porte-parole du Gouvernement a illico réagi, confirmant le nombre de moins de 400 éléments encore militairement actifs des FDLR. Ce chiffre corrobore celui avancé, en début de semaine, par le Général Léon Mushale, Commandant de ladite zone. Plus que cela, c’est aligner abusivement les éléments FDLR, leurs dépendants ainsi que les réfugiés rwandais vivant dans cette partie du pays sur une même liste, fait remarquer le journal.

De son côté, La tempête des Tropiques fait savoir que «plusieurs groupements fictifs sont créés», dans le but de biaiser les résultats des élections municipales et locales.

Le RCD/KML dévoile une augmentation des groupements qui sont passés de 322 à 372. Certains sont reconnus par le ministère de l’Intérieur mais absents sur le terrain, d’autres ignorés du ministère mais présent sur le terrain, souligne le journal.
Pour le RCD/KML, il faudrait stabiliser, en termes de dénomination, les limites, composition et les noms des dirigeants de ces groupements.