Joseph Kabila en Asie : le Japon se réserve encore d’investir en RDC

Pour Tokyo, Kinshasa devra d’abord améliorer la stabilité de sa

politique interne. Le premier ministre japonais Koizumi l’a clairement signifié au

président Joseph Kabila. Celui-ci a exprimé au gouvernement de l’Empire du soleil levant sa

volonté de voir les investisseurs et les entreprises privées japonaises de venir investir en

République démocratique du Congo.

« Le but de ma visite est de promouvoir les

relations économiques avec le Japon. J’aimerais voir les investisseurs et les entreprises

privées japonaises investir dans mon pays », a déclaré à ce propos la Chef de l’Etat

congolais en visite à Tokyo. Il a ensuite affirmé que des efforts étaient fournis pour

assurer une stabilité politique en République démocratique du Congo.

Cette

déclaration n’a visiblement pas convaincu le premier ministre japonais. Pour Koizumi, il est

importe que la situation interne de la RDC stabilise réellement que les sociétés nipponnes

ne viennent s’y installer.
rnLe choix du Japon sur la liste des pays asiatiques

retenus dans l’agenda du président congolais n’est pas le fait du hasard. Ce pays compte

parmi les principaux bailleurs de la transition congolaise. En effet, le Japon contribue

pour cent vingt-cinq millions de dollars américains au budget de la Mission des Nations

Unies au Congo (MONUC), soit 20%.
rnCe pays a également allégé la dette du Congo

Kinshasa en effaçant près de quatre-vingt-deux milliards de Yen, soit cinq cents

quatre-vingt-six millions d’euros. Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères

japonais affirme que son pays a apporté trois cents millions de yen en aide alimentaire à

la RDC au cours de l’année 2004.

Par contre, le Japon est assuré du soutien

diplomatique du gouvernement congolais. Le président Kabila a confirmé à Tokyo que la RDC

appuie ce pays pour l’obtention d’un siège permanent au sein du Conseil de Sécurité