Ituri : six mille deux cent vingt sept miliciens enregistrés sur l’ensemble du district

Ce chiffre a été établi hier mardi par la Mission

des Nations Unies au Congo (MONUC). Il n’inclut cependant pas les miliciens qui ont déposé

les armes dans les différents points de collecte et ceux qui peuvent encore se rendre dans

les camps de transit.

Le mouvement s’est poursuivi dans tout l’Ituri hier mardi. La seule

inquiétude est venue de Bunia où certains miliciens de l’UPC/L ont tenté de décourager

leurs camarades qui ont manifesté le désir de désarmer.

Dimanche dernier, en effet,

un ex-combattant, à peine sorti du site de Muzipela où il venait de déposer son arme, a été

malmené par un groupe des miliciens récalcitrants. Ils l’ont emmené dans leur camp. Selon

le père du jeune homme, âgé de 18 ans, il s’agissait des miliciens de l’UPC/L. Ceux-ci ont

frappé et ligoté l’ex-combattant après lui avoir pris sa radio et 50 dollars obtenus au

camp de transit de Muzipela.

Ce père est aujourd’hui inquiet du sort de son fils

dont il n’a pas de nouvelle. Il a signalé le fait à la CONADER.

La stratégie des

récalcitrants a produit des effets. De nombreux autres miliciens candidats au désarmement

ont eu peur de s’approcher du site de collecte d’armes de Muzipela. En conséquence, pour

la journée de mardi, seule une vingtaine des combattants de l’UPC ont osé braver la menace

des représailles de leurs collègues.

Interrogé par Radio Okapi, un des responsables

de l’UPC/L encore présents à Bunia, a déclaré que les miliciens qui entravent le processus

de désarmement répondront de leurs actes le moment venu.