Kinshasa : début, ce mercredi, du débat général à l’Assemblée nationale sur l’avant-projet de Constitution

Il y a une semaine, la mouture adoptée par le Sénat a été déposée au bureau de l’Assemblée nationale. Mgr Marini Bodho, président de la Chambre Haute, a lu le condensé de ce texte, hier, à l’intention des députés au cours d’une plénière.

Mais, des divergences sont apparues parmi les députés dès les premières lignes. Beaucoup ont estimé que le texte présenté par le Sénat devra être retouché de fond en comble. « Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, c’est le plus mauvais texte de l’histoire constitutionnelle de la RDC », a déclaré le député Nyembo ya Lumbu.
rnOriginaire du Katanga et membre de l’opposition politique, celui-ci estime, en effet, que la mouture du Sénat accorde encore « une prime aux belligérants ». Ce qui est inacceptable, dit-il. D’autre part, le même députe rejette l’argument d’une éventuelle invasion rwandaise invoquée par les sénateurs pour justifier l’option d’un Etat unitariste. rn rnPour sa part, le président Marini ne s’est pas senti choqué outre mesure par les observations des députés. Il a attribué cela au principe de la démocratie. Les modifications que l’Assemblée nationale pourrait apporter à l’avant-projet de la Constitution seraient le bienvenu, a-t-il indiqué à ce sujet.

Néanmoins, Mgr Marini dit ne pas voir des problèmes majeurs qui pourraient diviser les deux chambres du Parlement. « Chaque Constitution a une histoire. Celle-ci reflète la situation que nous traversons, et nous devons respecter cela », s’est-il contenté de relever.

Le président du Sénat soutient, en effet, que la Constitution de la troisième République en cours d’élaboration est une constitution de réconciliation. A ce titre, elle doit refléter la joie entre les deux chambres du Parlement.
rnC’est le samedi 02 avril prochain que le débat engagé ce mercredi à l’Assemblée nationale sur ce projet devra se clôturer.