Mbuji Mayi : levée(s) de drapeau(x) et tracasseries

La levée de drapeau devient une source de tracasseries pour la population, tant par des

hommes en uniforme que par des fanatiques de certains partis politiques. Le gouverneur de

province lui-même en a été victime.

A partir de 7 heures du matin, les sifflets

retentissent dans les services publics et les états-majors des partis politiques. C’est

l’heure de hisser le drapeau. Les passants et les véhicules s’arrêtent net, peut importe la

distance qui les séparent du drapeau. Chaque service public attend son tour pour le même

exercice.

Les élèves et les travailleurs en payent les frais. Soit ils arrivent en

retard au lieu de service, soit ils s’entêtent et tombent dans le piège des tracasseurs.

Pire, certains partis politiques imposent le respect de leur emblème au même titre

que le drapeau national. Les autorités, les agents de l’ordre et tout passant sont obligés

de s’y arrêter, à la levée comme à la descente du drapeau. Selon des témoignages, cette

situation a trop duré et prend beaucoup d’ampleur.

La dernière victime en date, c’est

le gouverneur de province. Celui-ci a été contraint d’arrêter son véhicule devant la montée

de l’emblème de l’UDPS.

Victime de la situation, la population invite l’autorité à

prendre des mesures pour décourager un tel comportement. Pour les ONG des droits de l’homme,

il faut intensifier des campagnes d’éducation civique auprès des partis politiques et des

services publics.