Activisme politique dans les universités: le gouvernement interdit, l’UDPS conteste

La décision prise par le ministre de

l’Enseignement supérieur et universitaire sur l’interdiction des activités politiques dans

les campus universitaires ne fait pas l’unanimité. Pour le ministre Lola Kisanga, cette

décision vise à préserver les milieux estudiantins des tensions inutiles. L’UDPS, parti de

Etienne Tshisekedi juge la mesure anti-démocratique et liberticide pendant que le MLC la

soutient. radiookapi.net a recueilli les avis des uns et des autres, voire des

étudiants.

« Moi je crois c’est bon. Nous approchons du 30 juin que l’on

qualifie d’apocalypse. Nous ne voulons pas parce que nous sommes étudiants. Notre objectif

est de terminer les études en bonne et due forme» dit un étudiant. Pour lui, ce sont les

étudiants utilisés par les hommes politiques qui tentent ces derniers temps de bouleverser

l’ordre politique actuel.

Un autre soutient le contraire: « Nous sommes certes

dans une période sensible, mais il ne faut pas pousser les choses jusqu’au dramatique…Qui

dit réunion dit politique, mais cela ne signifie pas forcément rébellion, révolte ou

révolution.»

rnPour sa part, le porte-parole de l’UDPS Jean Baptiste Bomanza

pense que le ministre Lola Kisanga a «outrepassé ses compétences ». Il ne pouvait pas

aller jusqu’à apporter atteinte aux libertés fondamentales. Pour lui, l’accord global et

inclusif et la constitution de la transition garantissent ces libertés. «Une telle mesure

ne devra pas être respectée parce qu’elle est démocraticide et liberticide», précise le

porte-parole de l’UDPS.

L’autre son de cloche vient du MLC. Désiré Baimoto estime que

la décision est légitime. Elle émane du ministre qui contrôle le secteur de l’Enseignement

supérieur et universitaire.

« Etant donné que les cités universitaires sont

devenues des terrains d’expérimentation de certains partis politiques, il est normal que le

ministre prenne des dispositions utiles devant assainir tous ces milieux en rapport avec les

activités politiques. Seulement, lorsque ces dispositions vont jusqu’à restreindre les

libertés fondamentales des étudiants, cela est regrettable»,

souligne-t-il.