La Monuc poursuit son déploiement au Sud Kivu. 800 casques bleus ont
patrouillé à pied, en voitures et en hélicoptères ce jeudi dans cette zone où les FDLR et
les Rasta, combattants hutus rwandais, sont actifs. radiookapi.net les a accompagnés dans
cette opération.
Un premier groupe de casques bleus est parti du village de Bule
dans le parc de Kahuzi Biega. Ils s’enfoncent dans la forêt en file indienne. Ces
militaires de la Monuc sont tous chargés d’armes et de munitions. But de l’opération :
atteindre le village d’Ihembe à Nindja, en contournant de deux côtés la zone très active des
FDLR, combattants hutus rwandais.
rnUn autre groupe de casques bleus est parti de
Walungu en voiture jusqu’à Ihembe. Ils marchent vers le point de départ du premier groupe.
En tête de la colonne, le général Sujat, commandant de la brigade du Sud Kivu. En pleine
marche, il explique la teneur de l’opération: «C’est une opération de reconnaissance et
de contrôle de ce territoire fréquenté par les FDLR. Nous voulons les effrayer et les
repousser avant de nous déployer durablement dans cette région.»
A mi-chemin, à
la limite entre les villages de Kalonge et Nindja, c’est la débandade dans un village. Les
marmites fument encore, des habits sont étalés devant les huttes en paille. Les FDLR ont
fui. Ils ne sont pas très loin. Selon les habitants rencontrés, aucun passant ne traverse ce
village sans se faire tracasser par les FDLR.
A Nindja où l’expédition arrive en
début de soirée, après six heures de marche, la population est écartelée entre la joie de
voir les casques bleus arriver et la douleur de les voir repartir. « Le passage de la
Monuc ici laisse une bonne impression. Le mieux serait de rester quelque part pour sécuriser
la population», raconte un habitant.
La marche aura duré plus de 15 heures à
travers les territoires de Kabare et Walungu. C’est en fait un message fort que la Monuc
lance aux groupes armés. Il est temps de rentrer au Rwanda.