Les conditions de vie deviennent intenables pour les soldats de la 4e brigade nouvellement brassée et déployée en Ituri. Outre le choléra, la malaria et la faim compliquent leur existence, constate radiookapi.net. Face à cette situation, la commissaire du district de l’Ituri Pétronille Vaweka lance un appel d’aide au gouvernement.
La consternation est totale dans le camp de Rwampara où sont installés les militaires de la 4e brigade. Trois nouveaux cas de choléra ont été découverts. Ce qui porte à 14 le nombre de personnes atteintes par l’épidémie. Outre le choléra, les 3 000 militaires et leurs familles doivent faire face à d’autres maladies (notamment le paludisme) et à la faim. A leur troisième nuit passée à la belle étoile, deux femmes ont accouché, dont l’une par césarienne.
Selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies, Ocha, les malades sont correctement pris en charge. Les FARDC s’occupent déjà de la construction des latrines à l’aide de matériaux fournis par la Monuc. Cependant, le manque de nourriture contraint ces militaires à violer les mesures de mise en quarantaine. D’après Marco Donati, responsable de la section humanitaire de la Monuc/Bunia, ces militaires sont en contact avec leurs collègues de la 2e brigade alors qu’ils sont supposés infectés du choléra. Ce qui peut être la source de la propagation de la maladie dans les environs du camp. L’Unicef s’occupe naturellement des enfants, notamment ceux de moins de 5 ans.
Mme Pétronille Vaweka, commissaire de district, en appelle à la responsabilité du gouvernement pour la prise en charge de ces militaires et de leurs familles.