Paie tardive des agents recenseurs de la CEI: l’abbé Malu Malu s’explique, le Pnud exige la transparence

La Commission Electorale

Indépendante (CEI) est secouée ce derniers temps par une série de grèves de ses agents

recenseurs à travers tout le pays. Ces derniers protestent contre le retard dans la paie de

leur prime. La CEI et le PNUD cherchent, chacun, à résoudre ce problème. radiookapi.net a

recueilli leurs points de vue.

Pour l’abbé Malu Malu, le système de paie appliqué à ce

jour a montré ses limites. Toutefois, le président de la CEI se garde de le changer parce

qu’il a été établi par le PNUD. Il appelle les agents recenseurs à la patience et promet de

trouver une solution très rapidement. Cette solution réside dans la collaboration que le

PNUD va établir avec d’autres partenaires sur le terrain comme Soficom (une agence de

transfert de fonds). Il s’agit, précise l’abbé Malu Malu, d’établir les listes au préalable

et de les transmettre à l’agence en vue d’un paiement rapide.

L’abbé Malu Malu a

fourni toutes ces explications lors de son séjour à Kananga, au Kasaï-Occidental. Le

président de la CEI accompagnait une mission de l’Union européenne en visite exploratoire

dans cette ville.

De son côté, le PNUD, gestionnaire des fonds alloués à la paie des

agents recenseurs, affirme que ses bureaux n’arrivent pas à atteindre facilement les centres

d’inscription les plus éloignés. Le PNUD exige également des pièces justificatives des

fonds libérés avant d’engager d’autres frais. Pour les agents de cette institution, les

pièces justificatives des tranches libérées sont nécessaires pour la

transparence.

Pendant ce temps, sur le terrain, les agents recenseurs de la CEI ne

cachent pas leur démotivation. Conséquence : des cas de pourboire sont signalés et dénoncés

çà et là. Ce qui met en cause la crédibilité de certains agents recenseurs dans les centres

d’inscription. «A ce point, la tentation ne peut être que très forte», explique un

agent recenseur.