Epsp : la grève n’est pas encore levée, selon les syndicats Syeco et Synecat

Une confusion règne encore ce week-end sur une possible reprise des cours dans les écoles publiques de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel de la RDC, constate radiookapi.net D’une part, des représentants des associations des parents d’élèves et ceux de quelques organisations syndicales des enseignants ont annoncé la reprise des enseignements, de l’autre, les deux principaux mouvements syndicaux qui ont lancé le débrayage soutiennent n’avoir pas encore formellement levé la grève.

Ainsi, l’appel lancé le jeudi dernier aux parents d’envoyer les enfants à l’école, aussi bien par l’intersyndicale des enseignants que par l’Apec (association des parents d’élèves des écoles catholiques) n’a pas eu d’effet jusque ce week-end.

Zénon Kipulu, président de l’Apec s’explique : « J’ai suivi comme vous le journal à la télévision au cours duquel un communiqué des syndicats des enseignants suspendant la grève a été lu ». Pour l’Apec donc, dès lors que ce communiqué est passé, les conditions de la reprise étaient réunies, il fallait que les parents envoient leurs enfants à l’école.
rnMais le Syeco (Syndicat des enseignants du Congo) et le Synecat (Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques), les deux mouvements à l’origine de la grève se disent non concernés par cet appel.

«Les syndicats qui ont suspendu la grève, c’est leur droit, mais je dois vous dire sincèrement que nous sommes encore au niveau des concertations avec la base, nous Syeco et Synecat, pour échanger au tour de cette question cruciale et trouver des pistes de solution par rapport aux revendications des enseignants », a répliqué pour sa part, Jean-Pierre Kimbuya, secrétaire général du Syeco.

Pour ce syndicaliste, ces concertations avec la base sont indispensables à une reprise éventuelle des enseignements dans la sereinité et sans frustration des enseignants. « Au jour d’aujourd’hui, la grève n’est pas encore suspendue, mais les délégués de notre base sont dans l’optique du maintien de la paix sociale dans le secteur éducatif », a-t-il conclu.