C’est ce lundi 17 octobre que les enseignements devaient reprendre dans toutes les écoles publiques de la RDC, après la suspension de la grève des enseignants par leurs principaux syndicats, le Syeco et le Synecat. Mais l’appel à la reprise a été différemment accueilli dans les différentes provinces du pays, a constaté radiookapi.net
A Kalemie notamment, au Katanga, la situation de ce lundi a été plus une formalité. Elèves et enseignants ont certes été à l’école, mais les enseignements n’ont pas été dispensés. «Nous sommes en train d’observer», a dit à radiookapi.net un groupe d’enseignants postés à l’entrée de l’école primaire Maendeleo, l’une des plus grandes de Kalemie.
rnAbandonnés à eux-mêmes, les élèves de cette école n’ont eu que le temps de se livrer à des jeux divers. Quelques uns de leurs parents attendaient sous un manguier pendant que, plus loin, des délégués du Synecat discutaient entre eux. Deux heures plus tard, l’école Maendeleo s’était vidée de sa population.
rnLa scène a été presque identique dans une dizaine d’autres établissements scolaires de la place ce lundi matin. Les enseignants de Kalemie ne semblent pas avoir le même langage. Ceux des écoles conventionnées catholiques ont déjà perçu le salaire des mois d’août et de septembre. Mais ils voudraient en avoir le cœur net sur les avantages obtenus par les délégués de Kinshasa du gouvernement avant toute reprise.
rnEn revanche, leurs collègues des écoles du réseau non conventionné seraient plus ouverts. Ces derniers n’ont pourtant perçu que le salaire du mois d’août. Difficile de dire, dans ces conditions, si les cours vont reprendre effectivement ce mardi à Kalemie.
rnA Kindu, au Maniema, c’était plutôt l’inverse. Les écoles conventionnées ont ouvert les portes mais celles des écoles non conventionnées sont restées fermées. Celles-ci ont ainsi répondu au mot d’ordre de l’assemblée générale des enseignants de cette province qui a décidé la veille de poursuivre la grève.
rnMais dans l’ensemble, les enseignants de Kindu se posent encore mille et une questions. Ils ne savent pas s’ils seront payés suivant le barème de Mbudi comme leurs collègues de Kinshasa, ou s’ils seront pris en charge par les parents. Ils insistent sur le paiement non discriminatoire du salaire ainsi que sur leur titularisation à l’instar des camardes de la capitale.







