Le ministre de la Coopération régionale ne s’est pas empêché de dévoiler au public le manque de cohésion gouvernementale concernant la question du retour des rebelles hutu rwandais. Il l’a dit à Goma, au Nord-Kivu, aux travaux de rédaction des textes préliminaires sur le pacte de stabilité dans la région des Grands Lacs, indique radiookapi.net
Selon le ministre Mbusa Nyamwisi, les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) constituent plus un danger pour la République Démocratique du Congo que pour le Rwanda. Dès lors, il se dit étonné de constater qu’au sein du gouvernement congolais, il y a des voix qui ne partagent pas ce point de vue.
«Je voudrais être franc avec vous pour avouer que je n’ai pas l’impression qu’au niveau gouvernemental tout le monde comprend cela de la même manière», a-t-il déclaré en ajoutant qu’on ne peut pas cacher indéfiniment cette vérité.
«Il nous arrive de demander à nos collègues où avons-nous mis toutes les forces que nous utilisions les uns contre les autres et comment des bandes armées sans logistique et sans base arrière peuvent défaire tout un gouvernement, fût-il d’union nationale», s’est-il interrogé.
Pour lui donc, le gouvernement de la RDC doit tout mettre en œuvre pour obtenir le départ des rebelles hutu rwandais du territoire congolais.
La rencontre de Goma où il a fait cette déclaration a réuni le gouverneur du Nord-Kivu, les membres de la société civile ainsi que des délégués des entreprises de cette province.








