Grands Lacs: des sanctions sévères réclamées à l’encontre les chefs des groupes armés illégaux opérant dans l’Est de la RDC

Des poursuites judiciaires, des procès et des extraditions pourront être appliquées contre les chefs des groupes armés illégaux basés sur le territoire congolais. Telle est du moins la décision prise hier vendredi le 21 octobre à la réunion de la tripartite RDC, Rwanda et Ouganda avec le Burundi tenue à Kampala, rapporte radiookapi.net

Des hauts responsables politiques et militaires de ces quatre pays de la région des Grands Lacs ont pris part à cette rencontre organisée pendant deux jours dans la capitale ougandaise. Ils ont préconisé des sanctions sévères contre les leaders des groupes rebelles opérant sur le territoire congolais. Ainsi, ils ont réfléchi notamment sur les mesures à prendre dans leurs pays respectifs pour l’extradition et les poursuites judiciaires et d’autres actions à engager contre ces leaders.

Pour plus d’efficacité à leur engagement, la RDC, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi exhortent les autres Etats de faire pression sur les forces négatives en imposant d’autres sanctions à leurs chefs. Ils proposent entre autres, le refus d’octroyer à ces derniers des visas pour les empêcher de voyager ainsi que le blocage de leurs comptes bancaires. D’autre part, les quatre pays demandent à l’ONU de considérer tous ces groupes armés illégaux comme des organisations terroristes.

Parmi les mouvements ciblés figurent les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de l’Ouganda.

En revanche, aucune décision n’a été prise à la demande du gouvernement ougandais de traquer lui-même les forces de ce dernier groupe armé, signale la source de radiookapi. Le gouvernement congolais avait déjà réservé une fin de non recevoir à la requête de Kampala.

Toutefois, selon Babacar Gaye, le commandant des forces de la MONUC qui est revenu aussi de la capitale ougandaise, la RDC et l’Ouganda pourront mener des actions concertées contre les éléments de LRA à partir de leurs positions respectives de part et d’autre de la frontière soudano-congolaise.