A l’instar des autres districts de la RDC, l’Ituri est confronté aux difficultés liées à la pandémie du sida. D’après des sources médicales de l’hôpital général de Bunia, un sur 5 donneurs de sang serait porteur du HIV/Sida. Sur le terrain, les moyens de sensibilisation et de prise en charge des malades font cruellement défaut. Par conséquent, plusieurs personnes vivant avec le virus se rendent en Ouganda se faire soigner, constate radiookapi.net
La ville de Bunia ne dispose pas d’infrastructures de dépistage volontaire du VIH/sida, selon les responsables sanitaires du district. La lutte s’avère également difficile au niveau de la sensibilisation et de la prise en charge des malades par manque de moyens.
Toujours d’après ces responsables de la santé, plusieurs personnes se rendent en Ouganda pour y recevoir des antirétroviraux. Ignace Bingi, technicien en santé publique et coordonnateur du programme multisectoriel VIH/sida, confirme le manque des antirétroviraux en Ituri. « Nos malades vont en Ouganda pour se faire soigner. Heureusement, le gouvernement ougandais a accepté de soigner gratuitement ces malades… Si le gouvernement, à travers son programme multisectoriel arrivait à songer à l’Ituri, ça serait une bonne chose», a-t-il dit.
La quasi-totalité des Ituriens portent le virus du sida. C’est ce qui ressort des manifestations commémoratives de la journée mondiale de lutte contre cette maladie en Ituri. Des données ont été collectées sur les donneurs volontaires de sang à l’Hôpital général de Bunia.
Le responsable du programme sida à Bunia, le docteur Roger, indique que sur les cinq personnes testées, une est porteuse du virus. Le médecin inspecteur de l’Ituri pense que sans l’appui du gouvernement et des ONG internationales, la lutte contre le sida est loin d’être gagnée.