Le scrutin référendaire a commencé depuis 6 heures du matin (heure de Kinshasa), soit une heure de plus à l’Est du pays ce dimanche 18 décembre. Environ de 25 millions d’électeurs inscrits sont attendus dans plus de 15 000 bureaux à travers le pays. radiookapi.net fait le point de la situation.
D’abord Kinshasa, la capitale, près de trois millions d’électeurs sont attendus dans plus de trois millions de bureaux de vote, selon les chiffres donnés par la CEI voici cinq jours.
A Matonge dans la commune de Kalamu, le matériel a été déployé depuis 14 heures. La présence des observateurs internationaux était remarquable. Les éléments de la police sont déployés pour assurer la sécurité du scrutin. Les membres des bureaux sont au rendez-vous. Cependant, il n’y a pas eu d’engouement. Le centre de Djolu par exemple n’avait qu’une vingtaine de personnes. Mais dans l’ensemble, l’ordre était de mise et l’ambiance calme. Les choses avançaient, lentement mais sûrement.
A Tshela, dans le Bas-Fleuve (Bas-Congo), les bureaux de vote ont aussi ouvert très tôt. Toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement du scrutin. Mais on a remarqué l’absence des observateurs. A Tshikapa, dans le Kasaï-Occidental, à proximité de la frontière angolaise, plusieurs bureaux de vote ont été installés depuis trois jours. Ils ont ouvert depuis 7 heures locales. Aucune cérémonie officielle n’a précédé cette ouverture. Le matériel électoral est disponible. Le vote se déroule normalement. Plus d’une centaine d’électeurs sont au rendez-vous devant ces bureaux. Néanmoins, plusieurs d’entre eux couraient dans tous les sens pour identifier leurs noms sur les listes affichées devant les différents bureaux. Des témoins des partis politiques étaient là présents. Des observateurs internationaux sillonnaient quelques bureaux.
A Beni, au Nord-Kivu, on note une forte affluence devant les bureaux de vote. Des électeurs étaient arrivés une heure avant l’heure prévue. Les malades ont également voté grâce un bureau mobile qui passait d’un hôpital à l’autre de la ville.
Vote timide à Mahagi
Les affrontements entre les FARDC et les miliciens de Peter Karim mercredi dernier ont eu une incidence directe sur le scrutin référendaire. La population ne s’est pas déplacée ce matin. Une personne parmi les huit arrêtées pars les FARDC a été tuée et mutilée avant d’être brûlée devant une foule de femmes et d’enfants.
Une patrouille de l’armée régulière dans le secteur de Kudi Koka a permis l’arrestation de ces huit personnes suspectées d’être des miliciens de Peter Karim. Aucune indication n’est faite sur les sept autres qui sont encore en garde à vue. L’administrateur du territoire avait demandé aux militaires de garder ces personnes en vie jusqu’à l’établissement des faits par les enquêteurs.
Pendant ce temps, le chef de bureau de liaison croit que la situation évoluera au courant de la journée. C’est depuis cinq jours que les magasins et boutiques ainsi que le marché de Mahagi sont demeurés fermés.
Enfin, à Kahemba dans le Bandundu, les habitants de 49 villages sont exclus de vote ce dimanche. Ils n’ont pas su se faire inscrire pour le scrutin référendaire. Ceci est dû aux difficultés rencontrées par la CEI : manque de carburant pour les générateurs et les véhicules, insuffisance des consommables et les distances entre les différents centres. Dans certaines parties de la contrée, les habitants parcouraient 100 kilomètres pour se faire inscrire. La CEI compte reprendre les opérations d’enrôlement après le vote référendaire.