A l’Equateur, le oui ou le non ne reflète pas la compréhension du contenu du projet de constitution

Faute de sensibilisation, certains électeurs des localités les plus reculées se sont exprimés en faveur du non ou du oui selon leur propre compréhension de ce texte, a constaté radiookapi.net

La sensibilisation sur le projet de constitution n’a pas atteint bon nombre de populations des localités les plus reculées. A peine les habitants des grands centres ont été sensibilisés. Même dans ces villes, quelques intellectuels ont à peine compris le contenu du projet de constitution.

Pour les paysans analphabètes, le sens du mot «Référendum», bien qu’expliqué en langues locales à ceux qui ont eu la chance d’être sensibilisés, n’est pas bien compris. Référendum signifiait pour certains électeurs, le nom du candidat opposé à Joseph Kabila à l’élection présidentielle.

La deuxième difficulté réside dans le choix du vote, c’est-à-dire pourquoi voter oui ou non. Dans les grandes agglomérations comme Mbandaka, Gemena, Lisala, Gbadolite ou Boende, voter oui pour les uns signifiait rejeter le projet de constitution. Pour d’autres, le non était synonyme d’en finir avec la transition et sa formule 1+4. C’est la conséquence de l’ignorance du contenu du texte constitutionnel.

Bon nombre d’Equatoriens interrogés disent qu’ils se sont prononcés pour le non parce qu’ils s’opposaient au projet de découpage de leur province en cinq parties prévues par le texte constitutionnel.