A la prison centrale de Kindu, les conditions de détentions laissent à désirer. Selon des témoignages des prisonniers eux-mêmes contactés par radiookapi.net, ils n’ont ni nourriture, ni soins de santé. Le salut pour ceux qui en ont la chance devrait venir de l’extérieur. Là aussi malheureusement, les choses ne sont pas aisées. Toute visite est monnayée par les éléments de la garde.
A ce calvaire, certains de ces prisonniers ajoutent la détention prolongée sans jugements dont ils sont l’objet. En plus, les détenus militaires affirment être privés de leur solde.
rn«J’étais condamné le 13 avril 2004. J’ai discuté avec le greffier de mon recours. Il m’a dit, comme à d’autres camarades se trouvant dans le même cas que moi, qu’il devra retirer nos soldes, défalquer les frais de justice et nous remettre directement la différence. Jusqu’à présent nous n’avons rien reçu et on nous dit que nous n’avons plus rien à toucher », raconte un détenu officier.
rnContacté à ce propos, l’auditeur de la garnison militaire de Kindu a indiqué pour sa part que certains de ces détenus ont interjeté appel. Ils attendent l’arrivée du premier président de la Cour d’Appel qui va statuer sur leur sort. Mais d’autres, près de 99%, sont des condamnés qui ne sont plus au niveau du premier degré, a poursuivi le même auditeur militaire.
Parmi ces derniers, a soutenu l’officier, il y en a qui ont écopé la peine d’emprisonnement, d’autres ont des amendes et des frais de justices à payer. Et pour régler ces litiges, a expliqué la même source, le greffier entre en contact avec le commandant d’unité des détenus militaires concernés.
rnPar ailleurs, l’insuffisance de juges permanents à la Cour militaire au chef-lieu de la province de Maniema est aussi l’une des causes de la détention prolongée sans jugement, soulignent d’autres sources.
