L’accident a eu lieu ce mercredi matin au Quartier Dav. Un enfant manipulait un engin lorsque celui-ci a explosé. Sa main a été arrachée. Mais les deux frères et la sœur de la victime ont été épargnés. Ce drame rappelle encore la présence des engins non explosés dans la ville, indique radiookapi.net
Ce mercredi 28 décembre 2005. Il est à 6 h 30. Des dizaines de curieux sont rassemblés au n°10 de l’avenue Manono. Ils sont tous horrifiés par le drame. Le sang se retrouve partout, sur le sol, sur le pavement, sur le robinet… C’est le sang du petit Sébastien, âgé de huit ans. Toute en sanglots, sa sœur, la petite Felly, six ans, explique le malheur qui est arrivé à son frère : « C’était un petit objet noir, comme un crayon. Il l’a ramassé quand nous dormions. Quand je me suis réveillée, j’étais assise là. Nous avons entendu un bruit. Nous avons vu du feu. Nous avons pris la fuite. Lui était couvert du sang. Ses doigts ont été déchiquetés. Nous étions quatre. Lui seul a été touché parce que c’est lui qui détenait l’objet.»
D’après le docteur Franck Bikilasi, médecin directeur de l’Hôpital général, Sébastien s’en est sorti avec deux doigts arrachés et des éclats en pleine figure. De l’avis du médecin, une radiographie s’impose. Il rassure aussi que la vie de l’enfant n’est pas en danger.
L’accident s’est produit au quartier Dav, théâtre de la guerre de 1998. Cet accident rappelle aux habitants de Kalemie que leur ville n’est pas encore totalement débarrassée des engins non explosés. L’explosion a eu lieu non loin d’une ONG danoise. Celle-ci s’emploie à la recherche et au déminage des engins non explosés.
