Ces hommes en uniforme sont gardés depuis lundi à l’auditorat militaire de la ville. Ils seraient auteurs de nombreux actes de mutilation en public, d’après le major John Penza, chef de l’auditorat militaire. Leur dernier forfait a été commis à Mahagi. Ils auraient mutilé et brûlé un homme de 55 ans en public, révèle radiookapi.net
L’auditorat militaire a clos son enquête débutée il y a deux semaines. Il va pouvoir présenter les conclusions devant le tribunal militaire. Mais d’ores et déjà, des investigations révèlent que cinq soldats des FARDC dont un adjudant ont été arrêtés pour mutilation en public.
«Un adjudant, au nom de Ibrahim Bila, et quatre soldats dont Yabo, Bodo et un certain Tedi Movade accusé de viol à Fataki, seront déférés d’ici une semaine devant la juridiction militaire», a déclaré le major John Penza.
Pour la petite histoire, huit villageois avaient été arrêtés par des militaires FARDC à Dera. Ils ont été ensuite transférés à Mahagi où ils ont été copieusement tabassés. Ces huit villageois étaient accusés d’avoir causé la mort de certains de leurs collègues.
Parmi ces villageois figurait Marcel Mashado. Agé de 55 ans, il a été amputé d’un bras et de ses organes génitaux avant d’être brûlé vif en public. Un habitant, témoin de l’événement, décrit la scène : « La personne était vieille. On l’a traînée ici au marché. Même sa famille l’a vue. Ces huit personnes ont été arrêtées dans un village où se trouvaient des rebelles. C’est pourquoi les militaires les ont confondues avec les rebelles. Certaines ont été emprisonnées, d’autres tuées»
Contacté à ce sujet, l’administrateur du territoire de Mahagi s’est refusé de tout commentaire.
