L’Agence nationale des renseignements (Anr), la police et l’armée règnent en maîtres absolus dans ce territoire situé à près de 600 kilomètres au nord de Lubumbashi. Volailles et petit bétail de la population ravis, véhicules et vélos confisqués… Les habitants ne savent à quel saint se vouer, rapporte radiookapi.net
Sur les 11 prisonniers de la prison de Malemba Nkulu, six répondent devant l’Anr. Trois sont détenus pour injures publiques. Une vieille femme de 80 ans se trouve en prison à la place de son petit-fils. Ce dernier avait été fouetté le jour de son arrestation sur ordre du chef de poste. Celui-ci a dit qu’il rééditerait son exploit après le départ des agents de la Monuc.
La police et l’armée ne sont pas en reste. Confiscation de biens et amendes exorbitantes sont monnaie courante. Les FARDC se gardent néanmoins de tracasser la population au centre de Malemba Nkulu. «Les tracasseries militaires n’existent plus à Malemba Nkulu centre. Du côté de Kayumba, les militaires qui sont en train de chasser les Maï Maï se permettent de prendre de la volaille et le petit bétail. Nous nous plaignons du côté de la police, parce qu’elle ne respecte pas la loi. Dès la première convocation, on vient vous escorter et on vous soumet à des amendes exorbitantes», affirme Edmond Nkulu Numbi, membre de la société civile.
Le bureau de la Monuc/Lubumbashi a promis de contacter les autorités de la province pour faire arrêter ces exactions à Malemba Nkulu.
