Bukavu: les policiers venus de Kinshasa se plaignent de leurs conditions

Plus d’une centaine d’éléments de la Police d’intervention rapide (Pir) dépêchés pour sécuriser la ville de Bukavu au Sud- Kivu logent dans un hangar de la Société nationale des chemins de fer du Congo, au bord du lac Kivu, constate radiookapi.net. Ils se plaignent de conditions précaires dans lesquelles ils vivent. Le commandant national de la Pir, lui, soutient que la prise en charge de ces hommes revient à la province.

Sur place certains policiers se plaignent de mauvaises conditions de vie depuis leur arrivée à Bukavu. Ils sont cantonnés dans un hangar, exposés aux regards de tout passant et dorment à même le sol. Ces policiers affirment aussi qu’ils sont mal nourris.

Selon l’inspecteur divisionnaire adjoint et commandant national de la Pir, il revient à la province de prendre en charge le logement de ces éléments. «Quand les policiers font le mouvement de Kinshasa vers la province, ils sont totalement à la disposition de l’inspecteur provincial de la police. Cela n’engage pas le commandant national de la Pir. Le gouvernorat de la province en question et l’inspecteur provincial de la police doivent prendre les choses en main», explique le général Mushiri Yav Philémon.

En plus, ces policiers se plaignent de n’avoir pas reçu leurs frais de mission et d’abandonner leurs familles à Kinshasa sans argent. A ce propos, le général Mushiri répond : «Dans l’armée, quand on va dans une mission de 2 000 à 4 000 hommes, on ne reçoit jamais des frais de mission. Nous ne sommes pas traités comme des civils. Nous avons des fonds propres de ménage, de recherche et de santé. Ce fonds est confié à un commandant qui le gère au nom de tous les hommes sous son commandement».

Selon toujours le commandant Mushiri, 134 autres éléments de la Pir ont quitté Kinshasa pour renforcer les patrouilles au chef-lieu de la province du Sud-Kivu.