Equateur: bras de fer entre la Snel et les pêcheurs de Mobayi Mbongo

A l’origine de la discorde, l’interdiction par les autorités de la Société nationale d’électricité (Snel) de tout passage sur la digue qui retient les eaux de la centrale hydroélectrique de cette localité située à 25 kilomètres au nord de Gbadolite. La Snel veut ainsi par cette mesure éviter l’écroulement de la digue. Malheureusement, ce passage est la voie obligée des pêcheurs pour accéder à la rivière. D’où la colère de ces derniers, explique radiookapi.net

M. Chirimwami, responsable de la Snel/Nord Equateur, soutient que les pêcheurs du village Ndawele ont assiégé la centrale de Mobayi Mbongo avec des armes blanches. Ils veulent pêcher au pied de la centrale. Selon ce responsable, cette pratique est une habitude pour ces pêcheurs. Mais il y a des voies d’accès par lesquelles ils étaient autorisés d’aller faire la pêche. Il estime que les travaux de la digue sont inachevés. A force d’emprunter le passage de la digue, dit-il, des têtes d’érosions se créent. «Si le passage n’est pas interdit, nous risquons de voir la centrale de Mobayi arrachée par le courant d’eau», avertit M. Chirimwami, avant de préconiser un dialogue avec les pêcheurs.

De son côté, Kwale Delate, président des pêcheurs, rétorque que les siens ont manifesté leur colère parce que les responsables de la Snel ont interdit à certains d’entre eux de pêcher. Puis, les autorités locales ont demandé à l’entreprise de lever cette mesure.

«L’erreur de la Snel est de refuser de discuter avec les pêcheurs, alors que c’est nous qui assurons toujours la sécurité de ce barrage. C’est nous qui allons chercher le matériel qui tombe au fond de la rivière. Nous sommes organisés en comité. Ils doivent nous consulter afin de prendre des mesures qui ne pénalisent ni la population ni les pêcheurs, car tous, nous vivons de ce travail. Nous sommes des humains, nous devons nous entendre et trouver un compromis», dit-il.