A 5 jours de la rentrée scolaire, les fournitures scolaires font défaut dans le territoire de Mweka, situé à 250 kilomètres de Kananga au Kasaï-Occidental. Cette carence inquiète plusieurs parents qui ne peuvent plus satisfaire leurs enfants. Les opérateurs économiques, eux, se disent être pénalisés par la rupture du trafic ferroviaire entre les provinces de Kasaï et le Katanga considérés comme leurs sources d’approvisionnement. Même situation à Gbadolite (plus au nord de la province de l’Equateur) pourtant approvisionnée par Bangui via la ville frontalière congolaise de Zongo, constate radiookapi.net
A Mweka, des parents d’élèves sont consternés. Les fournitures scolaires manquent sur le marché. A l’entrée du petit marché de cette cité, seul un petit garçon étale sur une table quelques douzaines de cahiers de 48 feuilles. Après quelques minutes, le petit stock est épuisé. Les parents ne savent plus à quel saint se vouer. Albert Mingashinga, un parent rencontré sur ce marché a peur de voir les enfants rater la prochaine l’année scolaire. Cela cause de la peine aux parents qui ne seront pas à même de les calmer, déclare-t-il.
Pour leur part, les opérateurs économiques de la contrée avouent leur impuissance de ne pas répondre aux besoins des parents en cette période. Ils imputent cette situation à la rupture du trafic ferroviaire entre les provinces du Kasaï et le Katanga. Ils affirment que plusieurs marchandises traîneraient encore dans les entrepôts de la Société nationale des chemins de fer de Lubumbashi, de Kananga et de Ilebo depuis de nombreux mois.
Pendant ce temps, certains parents parcourent plus de 70 kilomètres à pied pour se procurer les fournitures à Luebo. Cette situation provoque une flambée de prix pour quelques rares cahiers trouvés sur le marché. Pour mémoire, la cité de Mweka compte plus de 25 écoles primaires et une quinzaine d’établissements secondaires.
Même situation dans certaines contrées dans la province de l’Equateur. Le matériel scolaire est également introuvable sur le marché. Pas de cahiers ni d’uniformes. Des parents de Gbadolité et du reste du Nord-Ubangi ne savent plus comment envoyer leurs enfants à l’école. Toutes les voies d’approvisionnement semblent être bouchées.