Au chef-lieu du Nord-Kivu, des militaires s’adonnent à la vente de l’eau produite par la Regideso. Le directeur provincial de cette entreprise déplore cette pratique illicite qui, selon lui, entraîne déjà un manque à gagner important pour la Regideso. Certains militaires abordés par radiookapi.net rétorquent qu’ils s’adonnent à cette vente pour des raisons de survie.
Plusieurs sites de vente illicite de l’eau potable sont érigés dans quelques quartiers de la ville de Goma, notamment dans le camp militaire de Katindo. Certains officiers ont fait installer des points de vente dans leurs parcelles. Dans certains endroits, des revendeurs militaires ont été choisis. Ils font payer 20 litres d’eau contre 20 Fc. «Cet argent nous sert à entretenir et sécuriser nos robinets. On ne peut pas attendre que l’on soit surpris. Ce peut d’argent nous sert à cela», explique, l’un d’eux.
Le directeur provincial de la Regideso estime pour sa part que si les responsables militaires ne s’impliquent pas contre cette pratique, la desserte en eau potable se fera bientôt au ralenti. Il cite notamment la station de pompage relais de Birere où l’eau est souvent vendue par des militaires. L’entreprise perd au moins 200 dollars par jour alors que cet argent peut procurer un fût de gasoil pour alimenter l’axe Aéroport, le camp de la Monuc, souligne-t-il.
