Au port de la ville de Bukavu, Sud-Kivu, la Direction générale des migrations (Dgm) fait payer tout mouvement des personnes d’un village à un autre sur le lac Kivu. Le montant exigé est de 200 francs congolais. Il donne lieu à l’octroi par ce service d’un visa, rapporte radiookapi.net
Cette situation révolte les opérateurs économiques de la province. Au courant de la semaine, les armateurs et propriétaires de bateaux qui font le trafic sur cette voie lacustre ont adressé un mémorandum aux autorités provinciales pour exprimer leur désapprobation. Ils estiment que cette taxe imposée par le service de migrations est illégale. «Comment voulez-vous, pour aller de Bukavu à Goma, que je puisse payer un visa dans mon propre pays? Pourquoi dois-je débourser 200 francs pour faire fouiller mes bagages? Ce n’est pas sérieux », s’est révolté un passager, à un port de Bukavu.
rnInterrogé, M. Jean Nkianga, directeur provincial de la Dgm Sud-Kivu a affirmé ne pas être au courant de l’existence d’une telle pratique. Pourtant, ses agents eux-mêmes ne s’en offusquent pas. Sudi Kuzinda, secrétaire administratif du poste au port de Bukavu explique : «Ces frais ne sont pas exigés. Les uns paient 20 francs, les autres 50 francs ou 100 francs, selon les moyens du voyageur. Etant donné que la hiérarchie ne nous verse pas les frais de fonctionnement, le droit de visa que nous percevons nous permet d’équiper nos bureaux. »
