Des scientifiques de la conservation de la nature lancent un cri d’alarme pour le parc national des Virunga. Si dans les six mois qui suivent des mesures de protection ne sont pas prises, plusieurs espèces animales de ce patrimoine vont disparaître, ont-ils expliqué à radiookapi.net
En effet, ces chercheurs dénoncent la présence dans ce parc des éléments des Forces armées de la RDC ainsi que des milices Mai-Mai. Cette présence est d’autant plus nuisible que ces différents combattants abattent chaque jour des animaux du site pour se nourrir. Ils l’ont démontré à travers la projection d’un film sur la réserve de Chabirimu, une prolongation du parc de Virunga en territoire de Lubero.
Katembo Vital, l’un de chercheurs explique: «Le niveau et le taux d’abattage auquel on assiste est catastrophique. Avec une moyenne de 5 à 10 hippopotames tués par jour, il est clair que dans les 6 mois à venir, les 800 qui ont existé il y a environ une année, vont tous disparaître. Ce sont les miliciens Mai-Mai établis au niveau de la baie de Tshondo et à Kabale, au niveau du parc des Virunga, secteurs Centre et Est, qui sont les premiers acteurs. Mais il y a aussi des militaires FARDC. Donc, il y a lieu d’interpeller la haute hiérarchie de l’armée pour trouver une solution. Le parc national des Virunga a fait à un moment la fierté de cette nation et nous ne pouvons pas rester insouciants devant ce comportement irresponsable auquel nous assistons. »
