A Mwene-Ditu, ville située à 130 kilomètres au sud de Mbuji-Mayi, les activités de la gare de la SNCC sont au point mort. Environ 300 agents protestent depuis mardi soir contre le mauvais traitement infligé à deux de leurs collègues par les éléments de FARDC. Mais le commandant de compagnie installée dans la ville rejette toutes les accusations, rapporte radiookapi.net
Ce mercredi matin, la gare de Mwene-Ditu était déserte. Environ 300 agents de la Société nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC) se sont joints à leurs collègues du service minimum pour barricader l’entrée principale. Ils dénonçaient par ce geste le mauvais traitement infligé à deux de leurs collègues par les FARDC.
Selon le témoignage d’un agent, le colonel Kapuku, commandant adjoint des FARDC basé dans la ville aurait ordonné l’arrestation de deux électriciens de la SNCC. Ces derniers auraient refusé, toujours d’après la même source, de régler la panne d’électricité que connaît la résidence de l’officier depuis quatre jours. C’est pourquoi des éléments des FARDC les ont tabassés. L’un des agents suit des soins à l’hôpital.
Contacté, le commandant de compagnie FARDC, Clémence Odem, réfute toutes les accusations portées contre ses hommes. Il soutient par contre que les deux agents ont été réquisitionnés avec l’accord des responsables de l’entreprise.
Cette situation a conduit à la paralysie de la SNCC/Mwene-Ditu. Paralysie qui risque d’asphyxier les activités économiques des deux Kasaï qui dépendent essentiellement du trafic ferroviaire entre ces deux provinces et le Katanga.
