5 jours après la date prévue pour leur regroupement, aucun milicien du Front des nationalistes et intégrationnistes, FNI, de Peter Karim n’est arrivé à Kpandroma pour entamer le processus de démobilisation ou d’intégration dans l’armée nationale. Cette localité située à environ 150 km au Nord de Bunia devrait accueillir depuis le 27 novembre dernier environ 200 combattants du FNI. Joint au téléphone par radiookapi.net, Peter Karim pose comme préalable la décision d’amnistie pour lui et ses hommes avant d’engager ses combattants dans le processus d’intégration au sein de l’armée.
C’est depuis lundi dernier que les 200 combattants du FNI étaient attendus dans un centre de transit aménagé à Kpandroma. Le même jour, une copie de la lettre adressée à l’auditeur général près la haute cour militaire par le ministre de la défense lui a été transmise. Dans cette lettre, le ministre de la défense nationale demandait à l’auditeur général de surseoir à toute poursuite contre les éléments résiduels des groupes armés en Ituri.
Pour Peter Karim, cette lettre ne suffit pas. Joint au téléphone vendredi, il exige l’amnistie avant de diriger ses combattants vers les centres de regroupement. « Avant d’accepter mon intégration au sein des Fardc, a-t-il déclaré à radiookapi.net, j’ai commis beaucoup de bavures. Pour cela, affirme le chef du FNI, je sollicite une mesure de pardon. Le jour où le chef d’Etat major, José Sukpa est arrivé à Kisangani pour prêter serment, a-t-il poursuivi, il s’est retrouvé aux arrêts. Il me faut obtenir la lettre d’amnistie bien signée. Si cette lettre arrive, il n’y aura plus aucun problème. Certes, je suis un colonel Fardc, a expliqué Peter Karim, mais comme la lettre d’amnistie n’arrive toujours pas, c’est pour cela que je garde mes hommes ».
Contacté ensuite par radiookapi.net, le commandant des opérations militaires des Fardc en Ituri s’est réservé de tout commentaire. Selon lui, cette affaire prend une dimension politique. Il préfère que les autorités politiques, au niveau du gouvernement, puissent réagir.