Le monde entier célèbre ce dimanche la journée mondiale des personnes vivant avec handicap. Cette année, elle a comme thème : personnes vivant avec handicap, «HOMME COMME TOI ». Pour se faire, samedi, le village Bondeko, une des écoles de Kinshasa qui accueille les enfants vivant avec handicap, a organisé une journée porte ouverte dans le but de montrer au public comment ces enfants sont pris en charge en vue de rompre tout préjugé qui plane sur leurs handicaps, rapporte radiookapi.net
Crée par l’église catholique lors de la célébration du 2e centenaire de l’évangélisation de la RDC en 1980, le village Bondeko-Libanga est l’un des 16 centres qui forment l’oeuvre diocésaine pour l’enfant vivant avec handicap à Kinshasa. Avec un effectif de 107 élèves, cette école accueille des handicapés auditifs communément appelés sourds, et des retardés mentaux.
Selon Paul Ntumba, directeur du village Bondeko-Libanga, l’enfant congolais vivant avec handicap n’est pas vraiment pris en compte comme il se doit. « Nous remarquons dans beaucoup de milieux, souligne-t-il, que l’enfant vivant avec handicap est marginalisé. Nous devons continuer à sensibiliser davantage la communauté pour qu’elle puisse considérer l’enfant vivant avec handicap au même titre que l?enfant valide ».
Quant à la question de savoir comment ce centre procède pour l’inscription de ses élèves handicapés, Paul Ntumba précise qu’après avoir prélevé l’identité de l’enfant, les encadreurs effectuent une étude sur l’origine de l’handicap, dans le but de savoir s’il est acquis ou inné, et ce n’est qu’après qu’intervient la formation proprement dite.
Cependant, bien que bon nombre de parents envoient leurs enfants handicapés dans des centres spécialisés comme le village Bondeko-Libanga, beaucoup reste à faire au niveau du gouvernement. Selon le Docteur Desmet, attaché à l’ambassade belge en matière de santé, une table ronde des ministères concernés serait utile pour l’amélioration de la prise en charge de l?enfant vivant avec handicap en RDC.
