Les responsables de l’aéroport international de Bangboka à Kisangani sont presque en larmes. C’est près de 4.000 m de câbles électriques censés alimenter l’aéroport international de Bangboka qui ont été volés. Le constat a été fait vendredi dernier par la police et la mairie de Kisangani. Selon le commandant ville de la police nationale congolaise, le major Nestor Nsindiku, 8 suspects sont aux arrêts pour raison d’enquête, rapporte radiookapi.net
Selon le major Nestor Nsindiku, des hommes en uniforme, notamment ceux basés à l’aéroport de Bangboka, sont complices dans cette affaire et certains parmi eux seraient déjà passés aux aveux.
Quant au commandant de l’aéroport de Bangboka, Panzu Kyama, il déplore cette situation qui, selon lui, porte de graves préjudices à son institution. « Ce sont des actes criminels qu’il faut réprimer avec la dernière énergie », a-t-il déclaré. « Quand un aéroport n’a plus de courant, a expliqué le commandant de l’aéroport, cela veut dire qu’il est pratiquement inexploitable. Il n’y a pas moyen de mettre en service les moyens de télécommunication, il n’y a pas moyen de mettre en service les moyens de navigation aérienne, et il n’y a pas moyen de mettre les balisages de secours en marche. Mais quand un avion vient, il a besoin d’une route. C’est justement les VOR…qui donnent la route. Mais quand il n’y a pas du courant, il n’est pas en service, donc il ne peut pas fonctionner. Mais quand l’avion doit atterrir, ce sont les moyens de navigation aérienne qu’on appelle navettes, qui sont privés de courant et qui ne peuvent pas fonctionner. Donc, on ne peut pas donner l’occasion à l’avion d’atterrir parce qu’il ne voit pas les balisages de la piste. Pour poser l’avion au sol, il faut que les balisages de piste s’allument. Si on n’a pas de courant, on ne peut pas allumer les balisages des pistes. Donc, une fois le courant coupé à l’aéroport, l’aéroport n’est plus exploitable », a déploré le commandant de l’aéroport international de Bangboka.
Les vols des câbles électriques en cuivre, note radiookapi.net, sont devenus monnaie courante ces trois derniers mois en Province Orientale.
