Chassées du camp, certaines de ces femmes ont investi l’aéroport de Kananga dans l’attente d’un hypothétique vol à destination de l’Ituri pour rejoindre leurs conjoints. L’attente dure déjà depuis plus d’une semaine et leurs conditions de vie sont des plus précaires, rapporte radiookapi.net
Elles sont une trentaine à passer la nuit à la belle étoile, avec leurs enfants, dans l’enclos de l’aéroport du chef-lieu la province du Kasaï-Occidental. Elles se disent abandonées. Sans nourriture ni assistance médicale, la plupart ont tout vendu, jusqu’aux habits et casseroles, selon leur propre témoignage. Certaines auraient même déjà perdu leurs enfants qui ont rendu l’âme, victimes de ces conditions de vie.
Concernant le voyage proprement-dit, elles accusent de discrimination les chefs militaires de la place. Seules les femmes des gradés sont sélectionnées pour prendre le vol, si l’occasion se présente. Les autres sont ainsi condamnées à attendre.
“Qu’est-ce qui va nous arriver, nous les épouses des militaires non gradés? Nous voudrions aller souffrir avec nos maris“, s’est lamentée l’une de ces femmes.
Contacté à ce sujet, le commandant de la 4e région militaire a déclaré que les avions qui assurent le transport de ces femmes connaissent un problème de ravitaillement en carburant. Le général Etienne Kasereka leur demande alors de la patience. Pour celles qui sont à l’aéroport, il les invite de retourner au camp, en attendant une solution de la hiérarchie.
