C’est ce qu’a déclaré mercredi à Bunia le responsable de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (Conader) à la délégation mixte Banque Mondiale/ programme multi pays de Démobilisation et de Réintégration (MDRP), rapporte radiookapi.net
Cette déclaration intervient au moment où des centaines de combattants du FRPI de Cobra Matata se rendent au centre de pré-brassage de Rwampara. En effet, environ 120 combattants de cette milice sont arrivés au centre de transit de Yambi Yaya à Bunia depuis une semaine. Ils proviennent de Aveba. D’autres encore sont attendus toujours à Aveba pour le même processus de réintégration.
Mais ce nouveau processus de démobilisation et de réinsertion en Ituri n’a jamais été budgétisé, a dit le responsable de la Conader/Ituri. «La difficulté c’est que nous ne savons pas mettre en oeuvre le mécanisme d’identification, de vérification et d’orientation. C’est une question de logistique et de financement aussi, parce que c’est une phase qui n’était pas prévue dans notre budget ici en Ituri», a précisé François Xavier Duku. Avis partagé par une délégation mixte Banque mondiale-MDRP en séjour à Bunia depuis mardi dernier.
Pour les autorités locales, déclarer qu’il n’y a pas d’argent pour ce processus c’est s’opposer au rétablissement de la paix en Ituri. « Si cette déclaration est fondée, son auteur ne veut pas le retour de la paix en Ituri. Veut-on que ces miliciens rentrent encore dans la brousse avec des armes ou faut-il les prendre en charge? Voilà la question qu’on peut se poser. Comment expliquer que l’argent va manquer seulement pour cette opération ? », s’est interrogé Dieudonné Rwabona, commissaire de district assistant de l’Ituri. La délégation mixte promet de poser ce problème aux bailleurs de fonds en vue d’une solution.
