Ituri: Peter Karim demande un cessez-le-feu avant l’intégration

Les miliciens du FNI de Peter Karim acceptent de poursuivre le processus de leur intégration au sein de l’armée nationale. Mais ils posent certains préalables, dont la signature d’un cessez-le-feu avec les FARDC, rapporte radiookapi.net

Les négociations entre les FARDC et le FNI de Peter Karim ont eu lieu mardi dernier à Buba. Ce village est l’un des fiefs de cette milice. Peter Karim n’était pas de la partie. Il a délégué un groupe de ses proches. La délégation du FNI a reçu une enveloppe de 5 000 dollars américains du gouvernement. Elle a ensuite réitéré son engagement à poursuivre le processus d’intégration des combattants du FNI au sein de l’armée nationale. Toutefois, les représentants de Peter Karim ont posé des préalables. radiookapi.net a joint au téléphone mercredi le lieutenant colonel Dieudonné Lodiringa (un des proches de Peter Karim) à partir de Doyi, base de du FNI. Ce dernier a fait le résumé de ces préslables en ces termes : «Nous avons exigé au gouvernement la signature d’un cessez-le-feu immédiat. Qu’une enquête soit ouverte pour établir les responsabilités sur les crimes commis contre les populations dans plusieurs villages comme Lahudjo, Fataki, Bule, Mbau…»

Le commandant des opérations des FARDC en Ituri n’est pas d’accord : « Signer un cessez-le-feu avec Peter Karim, Je ne le ferai jamais dans ma vie. C’est un colonel et il est membre à part entière des FARDC. Je ne vois pas comment je peux signer un cessez-le-feu. Je ne peux pas. Moi, en tant que général, je donne des ordres. Il doit les exécuter.» Le général Vainqueur Mayala accepte toutefois de mettre à la disposition du FNI des autorisations de circulation dans le cadre de la sensibilisation au brassage.