La seule ONG qui donnait de la nourriture aux pensionnaires de cette prison a suspendu ses activités depuis deux semaines. Le directeur de cette maison de détention craint que ceux-ci ne meurent de faim et de maladie, rapporte radiookapi.net
Cent vingt prisonniers maigres et affaiblis dorment à même le sol. On compte deux mineurs et trois femmes parmi eux. A tout mouvement du portail, leurs regards se tournent vers un éventuel visiteur ou un bienfaiteur. Ces détenus ne reçoivent plus de nourriture depuis deux semaines. L’ONG Action chrétienne d’assistance qui les aidait a suspendu ses activités. Alors, ces prisonniers se servent de l’eau sale de la rivière Kasaï. Cette rivière longe la prison. Seuls 10 prisonniers reçoivent de l’aide de leurs familles. Le reste ne peut se nourrir qu’une fois par semaine.
La prison centrale de Tshikapa ne reçoit aucune subvention de l’Etat. Elle ne peut pas donc prendre en charge ses pensionnaires, affirme le directeur de prison. Faustin Kalala Kingombe dit avoir adressé en vain plusieurs mémos aux autorités compétentes. Maintenant, il refuse d’envoyer encore les prisonniers travailler dans la ville. Car il affirme avoir enregistré plusieurs cas d’évasion. C’est pourquoi le directeur lance un appel aux personnes de bonne volonté afin qu’elles viennent en aide à ces prisonniers.