Les transporteurs à vélo sur ce tronçon routier au sud du Kasaï-Oriental se plaignent. Ils accusent les policiers de leur exiger 500 à 3 000 Francs congolais à chaque barrière, rapporte radiookapi.net
Ces transporteurs amènent maïs, haricots, huile de palme et poisson fumé à Mwene-Ditu ou à Mbuji-Mayi. Ils proviennent de Sandoa au Katanga. Ces trafiquants affirment que certains policiers s’imposent sur cet axe. Ces derniers leur exigent soit de l’argent, soit une partie de la marchandise. Ces marchandises sont transportées au-delà de 200 kilomètres. Les policiers commis à la barrière de Mulundu, localité située à 60 kilomètres de Mwene-Ditu, brandissent même leurs armes pour intimider les trafiquants, selon ces derniers «Les policiers de Mulundu nous exigent des cautions exagérées. Il faut donner par tête 3 000 Fc ou une partie de la marchandise, alors qu’on est pauvre. C’est presque 5 barrières. Après 200 mètres, on trouve d’autres agents sans papiers. On regrette en tout cas le comportement de ces policiers », témoigne un des transporteurs.
Le commandant de police de Mulundu dit n’avoir reçu aucun rapport sur ces tracasseries : « C’est la première que je suis au courant de cette situation. Si les transporteurs connaissent une situation pareille, ils peuvent me contacter et nous allons extirper toute tracasserie si réellement il y en a. De temps à autre on y envoie des éléments des services spéciaux voire même de la police d’investigation criminelle. Mais ils ne font pas de longues distances parce qu’ils sont à pied», explique le commandant Alphonse Kapuku. Il s’engage à dépêcher une équipe d’enquêteurs à Mulundu.
