La population de Katako Kombe vit dans des conditions très déplorables. Selon un rapport de la mission d’évaluation effectuée jeudi par les agences humanitaires du système des Nations Unies, on constate des symptômes de malnutrition chronique dans près de 12.000 ménages agricoles, rapporte radiookapi.net
C’est la 1ère mission humanitaire menée dans l’extrême nord du Kasaï-Oriental depuis la fin de la dernière guerre. Elle a été menée sous la coordination de OCHA.
Les enquêtes ont été réalisées par l’agence OCHA et 10 autres ONG et agences humanitaires. Les résultats présentent un tableau sombre : insuffisance alimentaire qualitative et quantitative, manque de soins de santé de qualité, insuffisance de médicaments, difficile approvisionnement en eau potable, non scolarisation des enfants. Le patrimoine scolaire a servi de logis aux groupes armés durant les guerres successives. Les animaux, en dehors des pillages, ont été décimés par la peste porcine et une maladie qui présente les symptômes de la peste aviaire. Les cultures sont détruites par des maladies telles que Sogatela et mosaïque.
Cette évaluation a aussi démontré que les déplacés enregistrés dans les localités de Watambolo-nord, Basambala, Ndjadi, Omesende, Tete et Ngoma n’ont jamais reçu d’assistance depuis la fin de la guerre. Des mesures d’urgence ont été proposées à la fin de la mission. Il s’agit pour OCHA d’installer dans un délai raisonnable une antenne pour la coordination humanitaire au Sankuru.
La FAO doit disponibiliser des intrants de pêche, des noyaux d’élevage de porcs, de lapins et volailles. Le territoire de Katako Kombe est situé à près de 500 kilomètres de Lodja, dans le district de Sankuru.
