Une mission humanitaire conduite par la Monuc a pris la mesure de cette urgence. Les expulsés congolais d’Angola qui entrent par Luiza vivent dans des conditions difficiles. Une réunion est prévue cette semaine en vue de réfléchir sur les premières interventions, rapporte radiookapi.net
La plupart de ces expulsés arrivent à Luiza dans un état de santé très exténué. Ils n’ont ni nourriture, ni médicaments. D’autres manquent même des habits.Angélique Kalombo, une mère de 5 enfants expulsée après dix ans de vie en Angola, parle de leur calvaire : «On nous a chassés. E t pourtant moi je suis mariée à un Angolais et je vis là depuis 10ans. Lui est resté, moi je suis chassée avec mes enfants. J’y avais construit une grande maison. Tous mes biens sont restés. J’ai souffert avec mes enfants pour arriver ici. Des femmes accouchaient en cours de route, des enfants sont morts et d’autres ont perdu leurs parents. En arrivant ici, je constate que mes parents sont déjà morts. Quel malheur pour moi et mes enfants. Nous n’avons personne pour nous nourrir et nous loger. Quelqu’un de bonne volonté m’a confiée juste une petite pièce où je dors avec mes enfants. »
Sur place à Luiza, la Caritas développement, essaye tant bien que mal de faire quelque chose. Mais son action est limitée faute de moyens. «Nous les rencontrons dans les brousses à la frontière du pays. De là, nous les emmenons au village. Ils arrivent très fatigués, habillés en lambeau, manquant presque tout», a témoigné Mme Alice Kafuta, chargée des urgences à la Caritas Développement.
D’après cette dernière, certaines femmes ont été violées et d’autres sont enceintes. «Il y a des enfants sans parents. Nous les emmenons dans des paroisses d’abord, et après, nous négocions avec des familles congolaises pour les héberger. », a ajouté Mme Alice Kafuta
