Kasaï Oriental : Ngandajika, la police dénonce le laxisme de la justice

La police du territoire de Ngandajika (à 80 kilomètres au sud de Mbuji-Mayi) accuse le parquet de grande instance de relâcher les personnes en état d’arrestation aussitôt qu’elles sont en prison. Cette légèreté dans l’instruction des dossiers entretient la criminalité et décourage la police dans l’accomplissement de sa mission, affirme le commandant de police de ce territoire à radiookapi.net

Le commandant Bruno Lumbeko constate que les efforts de la police et des autorités territoriales pour endiguer la criminalité sont annihilés par les instances judiciaires de Ngandajika. En effet, les voleurs à main armée mis à la disposition du parquet sont aussitôt libérés par les responsables de ce parquet, soutient-il. Ces voleurs reviennent menacer les policiers chaque fois qu’ils sont mis en liberté. Ainsi, le commandant Lumbeko cite le cas des deux bandits à main arrêtés à Tshilenge. Ceux-ci ont été remis en liberté, une semaine après. Trois autres bandits venus de Mbuji-Mayi ont été aussi libérés quelques jours après leur arrestation, ajoute-il, avant de déplorer le comportement des responsables du parquet.

Simon Bukasa, substitut du procureur Simon rejette, pour sa part, toutes ces accusations. Il déclare que les personnes relâchées sont généralement en liberté provisoire. Ngandajika n’ayant pas de tribunal, il ne peut garder ces personnes en prison compte tenu des conditions inhumaines de détention, souligne-t-il.